Connexion
«Je suis honoré et ravi de recevoir le Nobel de la paix. C’est un prix donné à l'Afrique». C’est à peu près dans ces termes que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali a réagi dans une brève conversation téléphonique avec les institutions Nobel qui l'ont mise en ligne. «J'imagine que les autres dirigeants d'Afrique vont penser qu'il est possible de travailler sur les processus de construction de la paix sur notre continent», a-t-il dit.
Le Prix Nobel de la paix 2019, le 100e depuis le lancement en 1901 conformément au testament d'Alfred Nobel, a été remis, vendredi soir, au premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali «pour ses efforts en faveur de la paix et de la coopération internationale, et en particulier pour son initiative décisive visant à résoudre le conflit frontalier avec l’Érythrée», note le Comité Nobel norvégien, responsable de l’attribution de cette distinction.
Agé de 43 ans et au pouvoir depuis seulement 18 mois, Abiy Ahmed a initié un rapprochement au pas de charge avec l'Érythrée, et a œuvré plus généralement pour la paix dans la Corne de l'Afrique. A l'issue d'une rencontre historique le 9 juillet 2018 à Asmara, la capitale érythréenne, le président érythréen Issaias Afeworki et lui-même ont mis fin à 20 ans d'état de guerre.
«J'ai souvent dit que des vents d'espoir soufflent toujours plus fort en Afrique. Le Premier ministre Abiy Ahmed en est une des causes principales», a réagi vendredi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
