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Appel pour la refonte des modèles de gouvernance

Le diagnostic établi par les présidents des parlements du monde, dans le cadre des travaux de l’assemblée de l’Union interparlementaire à Doha, relatif au mode de gouvernance, est alarmant. Ils appellent ainsi à envisager de nouvelles formes de démocratie et de gouvernance, en dehors des modèles traditionnels. Le président de la Chambre des Conseillers a participé à ce débat et a exprimé son opinion.

Appel pour la refonte des modèles de gouvernance

Les présidents des parlements du monde ont discuté, dans le cadre de la 140e de l’Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP) à Doha, de la refonte des modèles actuels de gouvernance prévalant dans le monde. Débat qui a eu lieu hier dans le cadre de la réunion des présidents des parlements autour de la thématique choisie par les organisateurs : «Manque de confiance dans la démocratie : il est urgent  de repenser nos modèles de gouvernance».

L’UIP a considéré dans ses documents que dans le contexte actuel, «il est primordial que les gouvernements mondiaux, nationaux et locaux procèdent à une auto-évaluation approfondie. Il faut trouver de nouveaux modèles de gouvernance non seulement pour rapprocher les gouvernements des citoyens, mais aussi pour qu'ils soient adaptés aux progrès technologiques de plus en plus rapides, à l'évolution des modes de consommation, aux nouvelles formes de communication, au besoin d'efficacité croissante et aux nombreuses autres innovations déjà en train de transformer le monde. La politique doit évoluer en réponse aux nouveaux problèmes et aux nouvelles attentes des citoyens», lit-on dans ces documents.

Intervenant dans le cadre de ce débat, Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, chef de la délégation marocaine à Doha, a exprimé son opinion dans ce sens. Avant de proposer ce qu’il faut faire, il a procédé à un diagnostic selon lequel le monde souffre de nombreux phénomènes négatifs ce qui est de nature, estime-t-il, «de déstabiliser les démocraties montantes et de porter même atteinte aux projets démocratiques les plus sérieux». Il a cité, parmi ces phénomènes la concentration de la connaissance, de la richesse et du pouvoir dans des zones bien déterminées, la constance des tensions géostratégiques, l’aggravation du phénomène de la migration et les effets des changements climatiques.

En outre, il a prôné un discours alarmant concernant «le danger du populisme». «Le danger de l’atteinte permanente des institutions démocratiques et de l’Etat de droit est plus grand sous l’ère de la détention du pouvoir par les populistes. Ce qui dénote de la persistance du danger du populisme. L’avenir sera encore plus grave», a-t-il alerté.

Après ce diagnostic prenant la forme d’un signal d’alarme, le Chef de la délégation marocaine a proposé d’agir en procédant à de véritables révisions. Ce qui doit être concrétisé, estime-t-il, à travers des lois électorales. «Il s’agit d’adopter des mécanismes de choix des élites partisanes et l’élection de l’élite parlementaire. De nombreuses critiques à ce propos se fondent sur un état de fait qui relève la faiblesse du renouvellement des élites, la nature formelle de la participation, la continuité des mêmes visages et le non-respect des engagements…», a-t-il souligné.

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