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Arafi a de grandes chances pour décrocher une médaille et Bakkali a un mental de fer

Arafi a de grandes chances pour décrocher une médaille et Bakkali a un mental de fer

Le Matin : Quel bilan faite vous de la participation marocaine après trois jours de compétition ?

Ayoub Mendili : Je pense que jusqu’à présent on atteint les objectifs fixés avant d’arriver ici. Sur le 800m dames, on attendait la qualification de Malika Akkaoui en demi-finale, mais malheureusement, elle a commis l’erreur de s’enfermer au couloir n°1. Elle aurait pu se qualifier aisément. En revanche, Rabab Arafi a montré hier (Ndlr samedi) que c’est une grande championne. Elle a bien su gérer sa course. Je pense que si elle est en forme physiquement, elle peut décrocher une médaille. L’épreuve du 800m cette année reste ouverte. A part l’américaine Wilson qui paraît intouchable, Rabab a toutes ses chances pour monter sur le podium. En ce qui concerne Soufiane El Bakkali, il débutera la compétition mardi 1re octobre. Les athlètes engagés sur le 1.500m entameront la compétition le 3 octobre.  

A part les blessures, que redoutez-vous lors de ces Mondiaux ?

Le pire ennemi des athlètes est le stress. C’est pour cela qu’un athlète doit savoir le gérer. L’athlète doit aussi éviter de commettre des erreurs lors de la course et suivre les consignes de son entraîneur même s’il est difficile de donner une stratégie à un athlète parce qu’on ne sait pas d’avance comment celle-ci va se dérouler. On leur donne certaines consignes, mais c’est l’athlète qui fait sa course du début jusqu’à la fin. Il doit savoir réagir en fonction de la physionomie de la course. Si elle est rapide, il doit se placer devant et si elle est lente, il doit éviter de s’enfermer au milieu d’autres athlètes pour pouvoir accélérer lors de la dernière ligne droite.

Vous dite que le stress est le pire ennemi de l’athlète, qu’est-ce que la FRMA a fait pour préparer mentalement nos athlètes à ce genre de compétitions ?

Je suis d’accord avec vous que la préparation psychique et la gestion de stress sont importantes dans la phase de préparation des athlètes de haut niveau. Mais ce qu’on doit savoir, c’est qu’il est difficile de faire accepter à un athlète marocain le recours à un coach mental. La Fédération avait pris l’initiative, il y a quelques années, et a fait appel au docteur Isaaf. Ce dernier a eu des difficultés puisque les athlètes refusaient de communiquer et d’échanger avec lui. L’athlète marocain préfère lire le coran et prier que d’aller s’adresser à un coach mental, même que dans les années 1990, on distribuait des corans aux athlètes. La Fédération a également travaillé avec Dr Dribi, mais c’est pareil. Cette appréhension de s’adresser au coach mental est liée principalement à la culture du marocain.

Nous avons vu Soufiane El Bakkali déjeuner et discuter avec tout le monde. Ne faut-il pas plutôt l’éloigner un peu du monde pour maintenir sa concentration jusqu’au jour de la course pour éviter de le stress ?

Il a été avec son coach, son manager et une spécialiste de l’alimentation. Mais je peux vous dire qu’El Bakkali est un champion immunisé des influences extérieures. Il est du genre à ne pas avoir besoin d’un accompagnement psychologique. C’est vrai qu’il a besoin des consignes de son entraîneur, mais c’est un champion qui sait ce qu’il fait.

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