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Assemblée nationale française : l'interdiction de la production de certains pesticides repoussée

Assemblée nationale française  : l'interdiction de la production de certains pesticides repoussée
Ph: shutterstock

En pleine mobilisation pour le climat, l'Assemblée nationale française a repoussé de trois ans, soit de 2022 à 2025, l'autorisation de fabrication de certains pesticides en France, face à la pression des fabricants et les risques de plans sociaux, indique lundi Franceinfo.

Vendredi 15 mars, il y a eu des manifestations de collégiens et lycéens pour le climat et samedi, il y a eu "La marche du siècle", pour le climat, avec les mêmes slogans, rappelle à cet égard la radio publique d’information française en observant qu’entre ces deux événements, l’Assemblée nationale a repoussé de trois ans l’interdiction de la fabrication en France de certains pesticides. 

Dans le cadre de la loi Pacte, relative à la croissance et la compétitivité des entreprises était discuté un amendement concernant la fabrication de pesticides, indique la même source sur son site internet, précisant qu’en novembre, la loi alimentation inscrivait l’interdiction après 2022 de la fabrication sur le sol français de certains pesticides vendus en dehors de l'Union européenne (UE). 

Mais le Sénat (à majorité d’opposition de droite) avait décidé de suspendre cette disposition, affirme Franceinfo en notant qu’il a été suivi par l’Assemblée nationale avec une abstention remarquée, celle de l’ancienne secrétaire d’état à la biodiversité et aujourd’hui député LREM (parti du président Macron), Barbara Pompili. 

L’idée, relève la même source, c’est de «continuer à produire et à vendre à l’étranger ce que l’on ne trouve pas très bon pour nous». 

«L’argument utilisé par les sénateurs comme les députés, c’est ne pas fragiliser une filière puisque selon les industriels des phytosanitaires, plus de 2.700 emplois direct et 1.000 emplois indirects seraient mis en péril en France par l’interdiction de fabrication», indique notamment Franceinfo. 

Réagissant au vote de l’Assemblée nationale, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, a affirmé sur Europe 1 que «c'est une décision qui s'explique mais c'est une décision que je regrette». 

Selon la responsable française, les députés de la majorité qui ont voté ce report, dans le cadre de l'examen en nouvelle lecture du projet de loi Pacte sur les entreprises, «n'étaient pas du tout dans les mains des lobbies». Leur décision s'explique notamment par des considérations «sur l'emploi», a-t-elle souligné. 

La loi agriculture et alimentation (Egalim), promulguée en novembre, prévoyait l'interdiction en 2022 de la production, du stockage et de la vente de produits phytopharmaceutiques destinés à des pays tiers et contenant des substances prohibées par l'UE. 

Le Sénat avait voté la suppression pure et simple de cette mesure lors de la première lecture de la loi Pacte. 

Après de vifs débats, l'Assemblée nationale a voté par 27 voix contre 3 et 7 abstentions le report de l'interdiction à 2025, en ajoutant une dérogation pour certaines entreprises. 

 

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