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Le nouveau président de Renault : "Je mesure l'importance de la tâche"

Le conseil d’administration du constructeur automobile a coopté Jean-Dominique Senard comme nouvel administrateur et l’a élu président.

Le nouveau président de Renault : "Je mesure l'importance de la tâche"

Suite à la démission de Carlos Ghosn, le conseil d’administration de Renault s’est réuni, comme prévu, ce jeudi 24 janvier à Boulogne-Billancourt en France sous la présidence de Philippe Lagayette, administrateur référent.

Au menu de cette réunion, l’élection du nouveau PDG et du nouveau DG de l’entreprise. Ainsi, le conseil qui a pris acte de la démission de son PDG, a coopté Jean-Dominique Senard comme nouvel administrateur et l’a élu président. Dans la foulée et sur proposition de ce dernier, le conseil a nommé Thierry Bolloré directeur général.

Par ailleurs, un communiqué du groupe Renault souligne que le conseil a décidé de doter Renault d’une nouvelle gouvernance et d’instituer une dissociation des fonctions de président du conseil et de directeur général.

Outre les fonctions assumées normalement par le président du conseil, le nouveau président du conseil d’administration «devra évaluer et, si nécessaire, faire évoluer la gouvernance de Renault afin notamment d’assurer la transition vers la nouvelle structure. Il présentera ses propositions sur l’évolution de la gouvernance au conseil d’administration avant la prochaine assemblée générale des actionnaires».

Autre point important, le conseil d’administration de Renault a souligné qu’il souhaitait superviser activement le fonctionnement de l’Alliance avec Nissan et Mitsubishi. A ce titre, il a décidé de confier à son président la pleine responsabilité du pilotage de l’Alliance pour le compte de Renault, en liaison avec le directeur général qui coordonnera pour la société les activités de l’Alliance dans le domaine opérationnel sous l’autorité du président.

«Le président du conseil d’administration de Renault sera l’interlocuteur principal du partenaire japonais et des autres partenaires de l’Alliance pour toute discussion sur l’organisation et l’évolution de l’Alliance. Il proposera au conseil d’administration tout nouvel accord d’Alliance qui lui semblerait utile à l’avenir de Renault. Il aura vocation à être le représentant principal de Renault dans les organes de direction de l’Alliance et chez Nissan lorsque Renault dispose d’un droit de proposition», note la même source.

"Je mesure l'importance de la tâche", a assuré jeudi M. Senard, pour ses premières déclarations après avoir été choisi pour diriger le constructeur automobile français. "Je ressentirai dans l'exercice de mes fonctions une forte humilité et une forte détermination", a-t-il promis.

Qui est Jean-Dominique Senard ?

Après sept ans à la tête de Michelin, deuxième fabricant mondial de pneumatiques, M. Senard arrive à la présidence de Renault succédant ainsi à Carlos Ghosn.
Réputé élégant et affable, l'ancien élève de la prestigieuse école française de commerce HEC avait reçu fin janvier un hommage appuyé: celui du président Emmanuel Macron, qui avait qualifié Michelin d'"entreprise modèle".
M. Senard, 66 ans en mars, avait de longue date planifié sa succession à la tête du deuxième fabricant mondial de pneus pour mai, quand son directeur général exécutif Florent Menegaux doit lui succéder. Ce programme n'est pas modifié par l'accession de M. Senard à ses nouvelles fonctions: il cumulera les deux postes pendant quelques mois, réduction des émoluments à la clé, a néanmoins précisé la firme au bibendum.
Fils d'un diplomate et d'une mère aristocrate, M. Senard plaide depuis longtemps pour pouvoir négocier le temps de travail avec les salariés au niveau de l'entreprise. Il expliquait en décembre 2015, dans un entretien avec l'AFP, vouloir que "l'accord d'entreprise prenne le pas sur la convention collective, voire la législation".
Le dirigeant d'entreprise, qui avait été recruté par Edouard Michelin en 2005 au poste de directeur financier après des passages par Total (de 1979 à 1987), Saint-Gobain (1987 à 1996) et Pechiney, avait été choisi par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, pour plancher, début 2018, sur le projet d'élargissement de l'objet social de l'entreprise.
Longtemps considéré comme un des favoris pour succéder au printemps 2017 à Pierre Gattaz à la tête du Medef, l'organisation patronale française, M. Senard avait finalement jeté l'éponge en raison de la limite d'âge pour être candidat, fixée statutairement à 65 ans. Au poste de président du conseil d'administration de Renault, l'âge limite est de 72 ans.

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