« L’éducation et la formation professionnelle, moteurs essentiels d’un nouveau modèle de développement », ce sujet a fait l'objet d'un débat approfondi lors d'une conférence organisée le 24 septembre 2019 à Casablanca à l’initiative de la Chambre de Commerce Britannique pour le Maroc (la BritCham). Cet événement, qui s’inscrit dans la lignée des rencontres de la Chambre, a pour but d’analyser le rôle de l’éducation et de la formation professionnelle pour le développement des ressources humaines, d’étudier les mécanismes d’amélioration de l’employabilité et de découvrir le modèle pédagogique britannique et son éventuel impact sur la croissance socioéconomique du pays.
La conférence a été animée par un panel d’experts qui ont souligné l’urgence de réinventer le modèle éducatif en plaçant l’apprenant, en général, et l'enfant en particulier, au cœur de la réflexion et de l'action pédagogique. Toutes les forces vives de la nation : Etat, parlement, organisations syndicales et professionnelles, société civile, patronat… doivent associer leurs efforts pour une éducation et formation de qualité basée sur une mise à niveau et la qualification d’une ressource humaine capable de répondre aux besoins des exigences du marché en plein changement.
Dans sa présentation inaugurale des débats, Mohamed Tahir, directeur de l’Enseignement supérieur et du développement pédagogique au sein du ministère de l'Education Nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a assuré que le département de tutelle ne ménage aucun effort pour trouver les solutions adéquates aux enjeux de l’enseignement. L’orientation et l’accompagnement de l’élevé est la meilleure voie pour atteindre l’excellence. « Dès le lycée, des conseillers d’orientations et une plateforme numérique d’informations vont voir le jour. Objectif : mieux accompagner les futurs bacheliers vers des filières à fort taux d’employabilité et en finir avec la déperdition universitaire », a-t-il noté.
De son côté, Mohamed Slassi Sennou, président du Directoire de l’Observatoire des Métiers et des Compétences des Branches Professionnelles a appelé à une plus grande concertation et davantage de réactivité pour pallier à la problématique lié au manque de compétences et l’inadéquation entre l’offre et la demande d’emplois qui pénalisent fortement le marché du travail marocain. Le responsable de l’Observatoire des Métiers et des Compétences des Branches Professionnelles appelle ainsi au renforcement de l’apprentissage et au développement des Validations des acquis de l'expérience (VAE) pour former tout au long de la vie.
Jamal Bellahrach, CEO de Deo Conseil, a axé son intervention sur les défis du Royaume en matière d'éducation, d'emploi, de compétences… un large éventail de processus. Pour lui, l'enjeu se trouve dans le préscolaire, le primaire, le collège et le lycée. L’expert en capital humain réclame des réformes de fond pour créer les conditions nécessaires compétitivité durable. L’intelligence économique d’un pays est tributaire d’une intelligence collective.
A travers des cas concrets, Graham Gamble, Headmaster de la British International School Casablanca (BISC) a présenté les caractéristiques du système éducatif britannique. Curiosité et oralité sont les deux notions qui répondent parfaitement aux défis de l'éducation en Grande Bretagne.
Depuis sa création en 1923, la Chambre de Commerce Britannique au Maroc s’est donnée pour mission de développer le volume des échanges entre le Royaume-Uni et le Maroc, en étendant les opportunités d’affaires dans chaque marché par le biais de services de soutien, de sensibilisation, d'information, de réseautage et d’affaires. L’objectif est de positionner la Chambre comme la voix du business auprès de la communauté d’affaires maroco-britannique, et de devenir le partenaire stratégique de référence en favorisant les échanges et la coopération entre les forces vives des deux Royaumes.