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Une équipe maroco-espagnole développe un remède contre le cancer de la prostate

Une équipe maroco-espagnole développe un remède contre le cancer de la prostate
Le remède a été développé à partir d’épluchure d’agrumes. Ph. DR

Une équipe maroco-espagnole composée de chercheurs de la Faculté des sciences de l’Université Abdelmalek Essaadi et de l’Université d’Alcalá de Henares ont réussi, à partir d’épluchure d’agrumes, à développer un remède contre le cancer de la prostate dans son stade avancé.

Ces épluchures passent par un procédé d’hydro-distillation pour en obtenir des huiles essentielles, dont la composition chimique est très riche (à près de 90%) en limonène, un produit chimique naturel, a expliqué à la MAP, le Dr Mohamed Amine Amrani, qui a chapeauté l’équipe marocaine.

Le limonène est ensuite soumis à une transformation chimique simple pour extraire des dérivés solubles dans l’eau, «soit dans le milieu physiologique, et donc ils sont solubles dans le sang», a poursuivi Dr Amrani, qui a insisté sur leur utilité dans la lutte contre le cancer de la prostate, étant donné que le problème de la solubilité a toujours été un obstacle à l’efficacité des médicaments anti-cancéreux.

«Le deuxième point fort, c’est que les molécules obtenues bloquent la métastase», a souligné le scientifique, ajoutant que les molécules sont, en outre, «sélectives, c’est à dire qu’elles s’attaquent uniquement aux cellules atteintes».

Cet attribut est de nature à éviter aux patients, surtout ceux qui ne disposent pas de moyens financiers conséquents, les effets secondaires notoires de la chimiothérapie, qui s’attaque à toutes les cellules, a souligné Dr Alami.

«C’est un travail conjoint entre une équipe marocaine du laboratoire de chimie organique appliquée au sein de la faculté des sciences de Tétouan, composée de trois professeurs et de trois doctorants, dont une vient de décrocher son doctorat, et une équipe espagnole menée par Dr Tomas Cuenca», a tenu a préciser Dr Alami, ajoutant qu’un brevet d’invention a été déposé aux instances compétentes en Espagne.

«L’étape suivante est la plus difficile à faire», a observé Dr Amrani, qui a souligné que la balle est aujourd’hui dans le camp des entreprises pharmaceutiques pour la fabrication à l’échelle industrielle et la commercialisation de ce remède.

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