Les étudiants des facultés de médecine et de pharmacie ont mis leur menace à exécution. Après 9 semaines de boycott des cours, ils ont boycotté aujourd'hui, les examens de fin d’année. Du coup, le spectre d’une année blanche se précise. Selon Ayoub Aboubaigi, coordinateur national des étudiants en médecine l’appel au boycott a été suivi par la totalité des étudiants dans les différentes régions du Royaume. Ces derniers comptent à travers cette nouvelle épreuve de force, pousser les deux ministères de tutelle à revenir à la table des négociations pour trouver un consensus autour des deux points de discorde : l’intégration des étudiants du privé dans les examens d’internat et de résidanat et l’ajout d’une sixième année de travaux pratiques avant l’obtention du diplôme de médecin dentiste.
Du côté du ministère de l’Education nationale et du ministère de la Santé, on affirme rien lâcher non plus, tout en mettant en avant les concessions faites sur quatorze points parmi les revendications des étudiants. Pour eux, il n’est pas question de satisfaire les deux revendications défendues par les étudiants. Toutefois des propositions sont formulées pour garantir les droits des étudiants. Ainsi on apprend du communiqué publié hier dimanche par les deux départements, que ces derniers s’engagent à augmenter les postes affectés et à revoir le décret relatif à l’organisation du concours de médecins, pharmaciens et médecins dentistes résidents, de manière à garantir les droits et les acquis des étudiants des facultés de formation médicale généraliste à accéder à des formations spécialisées.
Les deux ministères proposent également la création d’une commission composée des différents intervenants, dont les représentants des enseignants-chercheurs et des étudiants, en vue de modifier ledit décret en vue d’examiner la possibilité de fixer les quotas et supprimer la partie relative au coefficient des épreuves de titre.
