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Mardi 19 Mars 2024
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Des experts et des chercheurs de 66 pays décortiquent les défis du «Sud en période de tourmente»

La conférence annuelle «Atlantic Dialogues» a démarré ses travaux hier à Marrakech. Placée sous le thème «Le Sud en période de tourmente», cette huitième édition qui réunit plus de 350 décideurs et experts est organisée par le think tank marocain Policy Center for the New South, sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.

La ville de Marrakech abrite depuis hier les travaux de la huitième édition d’«Atlantic Dialogues», la conférence annuelle de haut niveau organisée par le think tank marocain Policy Center for the New South, sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI. Ayant pour objectif de désenclaver l’Atlantique Sud dans le débat géopolitique global, ces «Dialogues» visent à promouvoir un discours franc et à proposer des solutions novatrices à travers l’échange de points de vue de politiciens, d’académiciens, d’analystes et d’observateurs du Nord comme du Sud.
Les organisateurs de cet événement ont choisi de focaliser sur un thème d’actualité, à savoir «Le Sud en période de tourmente». C’est dans cet esprit que cet espace de réflexion a réuni quelque 350 personnalités influentes, issues de milieux politiques, économiques, sécuritaires, institutionnels, académiques et de la société civile, représentant l’Afrique, l’Europe et les Amériques. Pas moins de 66 nationalités sont représentées au total.

La première séance de ces travaux de trois jours a démarré hier à travers un panel qui a focalisé sur la «tourmente» que traverse le monde, avec un intérêt plus particulier sur l’Afrique. En effet, les participants ont affirmé qu’il y a une tempête qui secoue le monde à plus d’un titre. Si certains ont évoqué les tumultes en lien avec les changements climatiques, la crise économique et les disparités sociales, d’autres ont mis l’accent sur les inégalités en matière de développement entre le Nord et le Sud, la montée du populisme… phénomènes aggravés par l’arrivée des nouveaux médias et la prolifération des fake news.

Lors de cette première séance, l’ancienne ministre du Commerce extérieur et chercheure principale au Peterson Institut de l’économie internationale au Costa Rica a souligné les tensions qui opposent les pays en matière commerciale. Len Ishmael, chercheuse principale au sein de Policy Center for the New South, a rappelé de nombreuses inquiétudes qui appuient l’idée selon laquelle le monde serait dans la tourmente. Elle a cité, tout à tour, les alliances traditionnelles fracturées, les manifestations dans les rues, les ambitions des nouvelles puissances…
Pour sa part, Rida Lyammouri, chercheur principal au sein de Policy Center, a attiré l’attention sur les violences qui sont en augmentation en Afrique, notamment dans le Sahel, et l’apparition de nouveaux modes de terrorisme. De son côté, Olisaeloka Okocha, co-founder, PS Nutraceuticals International Ltd, a estimé que les pays africains doivent travailler ensemble et renforcer leur coopération économique s’ils veulent voir l’Afrique occuper la place qu’elle mérite. Aminata Touré, ancienne Première ministre du Sénégal, a reconnu quant à elle l’existence de tempêtes, mais elle a défendu l’idée selon laquelle il y a aussi des zones d’optimisme qui peuvent atténuer l’impact de cette tourmente. «Il faut se mettre ensemble pour réfléchir à un nouvel ordre à même de répondre aux attentes des jeunes en Afrique», a-t-il expliqué. 

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