«Le changement climatique court plus vite que nous, nous sommes en train de perdre la course et ce pourrait être une tragédie pour la planète», a lancé Antonio Guterres lors d'une interview diffusée en direct sur Facebook.
«L'évolution est pire que prévu» et «il est donc absolument indispensable d'inverser la tendance», a-t-il insisté, en s'adressant notamment aux quelque 3.000 responsables économiques et politiques réunis depuis le début de la semaine dans cette station des Alpes suisses.
L'accord de Paris sur le climat a été fragilisé par le retrait des Etats-Unis décidé par le président américain Donald Trump, et par la perspective d'une décision similaire du nouveau président d'extrême-droite brésilien Jair Bolsonaro.
Mais pour le secrétaire général de l'Onu, les engagements pris à Paris étaient déjà «insuffisants». Dans le cadre de cet accord conclu en 2015, les différents pays avaient convenu de limiter la hausse des températures à moins de deux degrés par rapport aux niveau pré-industriels.
«Il faut que les pays prennent des engagements plus ambitieux», a estimé Antonio Guterres, jugeant que «la volonté politique est absente», alors que le changement climatique «est le problème le plus important auquel l'humanité est confrontée».
«Nous continuons à subventionner les énergies fossiles, ce qui n'a aucun sens», a-t-il notamment épinglé, appelant également à «mobiliser le secteur financier».