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Une journée mondiale pour dire NON aux violences faites aux femmes !

Une journée mondiale pour dire NON aux violences faites aux femmes !

Depuis 1999, le Monde célèbre le 25 novembre la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. L’occasion de réaffirmer l’importance d’une mobilisation de l'ensemble des acteurs pour éradiquer ce fléau dont les conséquences physiques et mentales ne sont plus à démonter. Dégradation de l’état de santé humaine, troubles anxieux, troubles psychiques et cognitifs, dépression, risque suicidaire… la liste est longue et les coûts économique et sociaux sont importants.  

Rappelons à cet égard que la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes de 1993, premier instrument international qui a lutté explicitement contre la violence envers les femmes, a définit la violence faites aux femmes comme « Tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».

Au nivau national, le haut-commissariat au plan a indiqué, dans sa note d’information publiée le 8 mars 2019à l’occasion de la journée internationale de la femme, qu’en 2009, le taux de prévalence de la violence à l’égard des femmes, tous contextes confondus, atteint 62,8% (67,5% en milieu urbain et 56% en milieu rural), 55% dans le contexte conjugal et 32,9% (40,6% en milieu urbain) dans les lieux publics, et 23% des femmes ont subi un acte de violence sexuelle à un certain moment de leur vie. Les jeunes femmes âgées de 18 à 24 ans sont les plus touchées par les violences toutes formes confondues : 70,3% au niveau national, 79,3% en milieu urbain et 60,4% en milieu rural. Il s’agit d’un phénomène qui exige une intervention concertée.

Le Département de la Solidarité, du Développement social, de l’Egalite et de la Famille a dévoilé, il y quelques mois, les résultats préliminaires de la deuxième enquête nationale sur la prévalence de la violence à l'égard des femmes au Maroc. Il en ressort que le taux national des violences perpétrées contre la gent féminine est de de 54,4%, dont 55,8% en milieu urbain et 51,6% dans les zones rurales. Cette étude confirme que la violence psychologique était la forme la plus répandue : 49 % des femmes en souffraient tandis que 15% étaient victimes de violences physiques. Autre chiffre inquiétant : 54,4% des femmes avaient subi une seule forme de violence et 32,8% ont été victimes de plus d'une forme de violence. Pour ce qui est de la cyber-violence, 13,4% des femmes étaient exposées à cette forme de harcèlement. Cependant, malgré les conséquences déplorables et les anxiétés avouées, seules 6,6% de femmes victimes de violences ont dénoncé ces actes et porté plainte, à raison de 7,7% dans les zones urbaines, et 4,2% dans les zones rurales.

Il devient urgent de se livrer à une mobilisation générale et à un effort commun pour mettre en œuvre des actions pour venir en aide à ces femmes victimes en détresse. Une véritable écoute est fortement recommandée pour améliorer considérablement leur situation. C’est dans ce cadre que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s'est dotée de cellules de prise en charge des femmes et des filles victimes de violences pour accompagner la mise en œuvre des dispositions de la loi 103-13 du 22 février 2018 qui constitue selon beaucoup d’observateurs la réponse clé à une situation préoccupante consolidant l’arsenal juridique national dans le domaine de l’égalité des sexes. Malgré cet avancement, nombreuses sont les associations qui ont évoqué des insuffisances de cette nouvelle loi en matière de protection des droits des femmes.

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