Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Sports

L’assemblée générale qui pourrait virer au cauchemar pour Ahmad Ahmad

La Confédération africaine de football organise, ce jeudi au Caire, son assemblée générale, en marge de la Coupe d’Afrique des nations, qui se dispute actuellement en Égypte. Une assemblée qui arrive au moment où le président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad, est mêlé à plusieurs scandales, à une semaine de la prise de pouvoir par la FIFA, à travers sa secrétaire générale Fatma Samoura.

L’assemblée générale qui pourrait virer au cauchemar pour  Ahmad Ahmad
Ph. Seddik

Et si l’assemblée générale de la CAF de ce jeudi était la dernière du président Ahmad Ahmad ? Alors que la FIFA annonçait il y a quelques semaines que la secrétaire générale Fatma Samoura allait conduire un audit de 6 mois au sein de la CAF, les scandales impliquant le patron de l’instance continentale pullulent. Le dernier en date est celui révélé par la «BBC» pas plus tard que mardi. Selon nos confrères britanniques, Ahmad Ahmad «a signé des fiches de remboursements d'indemnités journalières qui indiquaient qu'il était en Égypte à ces dates – avant d'ajouter plus tard sa signature à un document affirmant qu'il était en Russie à la même époque.» Cet épisode vient s’ajouter aux innombrables écarts de conduite qui ont marqué jusqu’ici les deux ans du Malgache à la tête de la CAF.

La Tunisie boycotte l’assemblée, les guerres intestines se poursuivent

Il faut dire que les écarts financiers ne sont pas les seuls tracas du président Ahmad. Depuis le limogeage du secrétaire général Amr Fahmy mi-avril, les voix s’élèvent pour crier à une «tentative de prise de pouvoir unilatérale» par le patron du football africain. Que ce soient des invitations à la «Omra» de présidents de fédérations, ou encore les conflits avec les responsables au sein même du comité exécutif, l’Afrique du football gronde et la tempête enclenchée risque de balayer le siège du président de la CAF avec celui qui devrait encore l’occuper pour les deux prochaines années. Même ceux qui étaient jusqu’au début de cet été de farouches défenseurs d’Ahmad, comme la Fédération tunisienne, ont décidé de le lâcher. La FTF boycotte d’ailleurs l’assemblée de jeudi et indique qu’aucun de ses représentants n’y sera.

Et Lekjaâ dans tout ça ?

Il n’est un secret pour personne que le Maroc, à travers la FRMF, a été d’un soutien indéfectible au président de la CAF, dès le début de sa campagne pour déloger Issa Hayatou de son trône de fer. La première assemblée générale ordinaire de la CAF sous la présidence d’Ahmad s’est déroulée à Casablanca, le 2 février 2018, en marge du CHAN que le Maroc avait accueilli pour sauver la CAF de la déconvenue. Le récent «conflit» entre la FRMF et la FTF à la suite du fiasco de la finale de la Ligue des champions a fini par créer une brèche entre les deux instances, réduisant la marge d’action du «bloc nord-africain». La démission de Hani Abou Rida de la présidence de la Fédération égyptienne, tout comme la convocation de Fouzi Lekjaâ à comparaître devant la commission de discipline, mettent fin à toute tentative de remettre le «clan d’Ahmad» sur pied. Fatma Samoura, chargée par la FIFA de remettre de l’ordre dans les rangs de la CAF, n’aura qu’à claquer des doigts pour signaler la fin de l’ère Ahmad. À moins que le Malgache n’ait un dernier tour dans son chapeau.

-----------------------------------------------------------------

Le président de la Fédération bissau-guinéenne : «Je démissionnerai si Fatma Samoura dirige la CAF»

Le président de la Fédération de football de la Guinée-Bissau, Manuel Lopes Nascimento, a menacé de «démissionner du football si Fatma Samoura est autorisée à diriger la CAF». Nascimento explique, dans une déclaration la BBC, que «les fédérations n’accepteraient pas» d’être dirigées depuis Zurich. Il est vrai qu’en 115 ans d’histoire, la FIFA n’a jamais procédé à ce genre d’action. Gianni Infantino, qui a été présent lors de l’élection d’Ahmad à Addis-Abeba en mars 2017, semble avoir désavoué son fidèle lieutenant. Pas question d’avoir de nouveaux scandales sur le dos.

 

Lisez nos e-Papers