L’économie marocaine a généralement progressé de 4,2% en moyenne annuelle entre 1999 et 2017, ce qui a permis une évolution du PIB par habitant de 2,9% en moyenne par an, contre une croissance de 3% par an de l’économie nationale durant la décade de 1990 à 1999, et de 1,5% seulement de PIB par habitant , apprend-on dans une récente étude de la Direction des études et prévisions financières (DEPF). Une étude qui vise à analyser les processus de diversification de l’économie nationale en perspective du nouveau modèle de développement.
Cependant, une certaine évolution contrastée est à relever de 1999 à 2008 avec un PIB qui a enregistré une forte progression arrivant à 4,8%, et un PIB par habitant qui s’est raffermi de 3,6%. L’étude de la DEPF évoque pour cela l’année 2008, tout en mettant en évidence la crise mondiale, qui a entraîné une baisse de cette performance ramenant la croissance du PIB et celle du PIB par habitant à des cadences plus modérées, soit respectivement 3,7% et 2,5% en moyenne annuelle sur la décade 2008-2017.
Cette orientation a généré une croissance favorable de l’activité économique et a suscité des effets positifs en termes d’amélioration des conditions de vie des Marocains, constate l'étude. "Pour preuve, la population vivant en dessous du seuil de pauvreté à 1,9$ par jour1 a baissé de 7,5% en 1998 à 1% en 2013, selon les données de la Banque Mondiale. Ce qui implique que la pauvreté extrême est en phase d’être éradiquée au Maroc. De même, les taux de pauvreté à 3,20$ et 5,50$ par jour ont connu une nette baisse, passant respectivement de 17% et 59,3% en 1998 à 7,7% et 31,3% en 2013", note le rapport.
Poussant l'analyse plus loin, le rapport note que le PIB par habitant du Maroc a enregistré une importante progression, soit par exemple deux points de pourcentage en le parangonnant à celui des Etats-Unis, passant ainsi de 4,4% à 6,2% entre 1970 et 2017. Durant cette période, ce ratio est passé de 1% à 13,8% en comparaison aussi avec celui de la Chine et de 7,8% à 49,2% avec celui de la Corée du Sud.
La progression a compris aussi le chômage, puisque son taux a été rétabli à son plus bas niveau historique en 2011, soit 8,9%, en baisse de 4,9% par rapport à l’année 1999. Mais, en 2017, il s’est inscrit dans une cadence haussière et a même franchi la barre de 10% et de 9,8% en 2018.
Mohamed elkarri