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Liban: les principales réformes prévues par le gouvernement

Liban: les principales réformes prévues par le gouvernement
Les réformes visent à calmer la colère des manifestants qui réclament la chute d'un régime jugé inefficace et corrompu. Ph. AFP

Le gouvernement libanais a approuvé lundi une série de réformes ambitieuses dans l'espoir de calmer la colère des manifestants qui réclament la chute d'un régime jugé inefficace et corrompu.

Annoncées à la presse par le Premier ministre Saad Hariri, ces réformes ont été détaillées dans un document officiel publié dans la soirée.

Voici les principales mesures annoncées:

- Réduction du déficit de l'Etat à 0,63% du produit intérieur brut (PIB) en 2020, contre 7,59% dans le budget 2019.

- Baisse de 50% des salaires des actuels et anciens présidents, ministres et députés.

- Suppression par mesure d'économie de certains ministères et organismes étatiques, en particulier du ministère de l'Information.

- Contribution de la Banque centrale et des banques commerciales à une réduction du déficit public à hauteur de 5.100 milliards de livres libanaises (3 milliards d'euros). Ce montant comprend les recettes escomptées d'une hausse de l'impôt sur les profits des banques.

- Baisse du déficit d'Electricité du Liban (EDL) de 1.000 milliards de livres (600 millions d'euros).

- Lancement d'une étude sur une privatisation partielle ou totale de plusieurs institutions publiques et secteurs dont celui de la téléphonie mobile, le Port de Beyrouth, le Casino du Liban et la Middle East Airlines (MEA).

- Adoption avant la fin 2019 d'un nouveau régime de retraite et de protection sociale.

- Allocation de 20 milliards de livres supplémentaires (11,9 millions d'euros) au programme de soutien aux ménages les plus démunis.

- Accélération de l'obtention d'un prêt d'environ 100 millions de dollars de la Banque mondiale, assorti d'un taux d'intérêt de 1%, pour soutenir les classes défavorisées.

- Subvention des prêts logement à hauteur de 160 millions de dollars.

- Adoption d'ici la fin 2019 d'une loi d'amnistie dont les termes restent à définir.

- Création d'une Autorité nationale de lutte contre la corruption.

- Arrêt du financement de nouveaux projets d'infrastructure par l'Etat, qui fera appel à d'autres sources, notamment des investissements directs étrangers. Le but affiché est d'éviter le "gaspillage et la corruption".

- Installation de scanners pour traquer la contrebande et renforcement des sanctions imposées aux contrevenants.

- Elaboration d'un projet de loi sur la récupération de l'argent public volé.

- Attribution d'ici quatre mois des licences pour la construction de nouvelles centrales électriques.

- Lancement de la première phase du plan d'investissement dans les infrastructures approuvé lors de la conférence d'aide internationale qui s'est déroulée à Paris en avril 2018.

- Lancement des projets de développement des axes routiers aux entrées nord et sud de Beyrouth.

- Mise en place d'Autorités de régulation des secteurs de l'Energie, des Télécommunications, de l'Aviation civile ainsi que de la Bourse de Beyrouth.

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