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Cela fait plusieurs semaines que la direction de la météorologie nationale annonce un temps froid sur l’ensemble du Royaume. Une chute du mercure fortement ressentie par les citoyens et plusieurs personnes (adultes et enfants) souffrent de grippe aigue et de pharyngites.
«On a l’impression qu’il fait plus froid cette année par rapport aux années précédentes. De nature, je ne suis pas une personne frileuse, donc je n’ai pas l’habitude de m’emmitoufler durant l’hiver. Or cette année, j’ai du mal à supporter le froid et j’ai choppé plusieurs grippes», indique Samira, cadre dans une entreprise.
Ce ressenti de froid intense est confirmé par les experts. «Actuellement le Maroc est intéressé par une vague de froid, traduite par une baisse anormale des températures notamment dans l’intérieur et les hauteurs et s’est même étendue au littoral», explique Mohamed Belouchi, météorologue. Toutefois, si cette chute du mercure est anormale elle n’est pas exceptionnelle pour autant, affirme l’expert. «Les températures sont en effet en baisse de quelques degrés Celsius par rapport à la moyenne mensuelle enregistrée en général durant cette période (fin décembre- début janvier), mais elles restent quand même assez élevées par rapport aux températures minimales enregistrées en janvier 2005. Année qui avait connu une chute de températures record», précise Belouchi.
Mais alors qu’est-ce qui justifie cette chute de mercure ?
Le météorologue explique cette situation par la présence d’un anticyclone (zone de haute pression) qui recouvre l’ensemble de l’Europe occidentale et s’étend jusqu’en Afrique du nord. «Cet anticyclone draine de l’air sec et très froid vers notre pays et bloque toute infiltration d’humidité qui pourrait venir de l’Atlantique et qui permettrait d’adoucir l’atmosphère», note Belouchi.
Cet anticyclone affecte aussi l’indice de confort (température ressentie et température enregistrée) et empêche la formation de nuages au cours de la nuit. «Normalement la chaleur emmagasinée pendant le jour est absorbée par les nuages formées durant la nuit. Or quand il n’y a pas de nuages, la chaleur est dissipée, ce qui aboutit à un froid plus intense, manifesté notamment par la formation de gelées».
