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Nouvel exploit belge en matière d'intervention chirurgicale robotisée

Nouvel exploit belge en matière d'intervention chirurgicale robotisée
L'intervention chirurgicale robotisée a porté, pour la première fois, sur le syndrome dit de «Dunbar». Ph : DR

L'hôpital universitaire de Bruxelles (UZ Brussel) a annoncé avoir réalisé un nouvel exploit en matière d'intervention chirurgicale robotisée ayant porté, pour la première fois, sur le syndrome dit de «Dunbar», également connu comme le syndrome du ligament arqué médian.

Cette nouvelle prouesse technique, réalisée au centre des maladies cardiovasculaires de l'UZ Brussel, vient étendre l'expertise de l'institution bruxelloise qui n'en est pas à son premier coup d'essai en la matière. Des robots sont déjà utilisés, en effet, lors d'opérations réalisées dans d'autres départements de l'hôpital universitaire, notamment en gynécologie, en urologie, en chirurgie abdominale et en chirurgie plastique.

En plus d'avantages en termes de précision, une opération assistée par un robot est considérée moins invasive pour le patient, d'autant plus qu'elle entraîne moins de douleurs et promet une récupération plus rapide.

«Une opération assistée par robot est réalisée à l'aide d'un tube de visualisation, là où auparavant une telle intervention nécessitait d'ouvrir le patient et était donc très invasive», explique le professeur Erik Debing, chef du département de chirurgie vasculaire au centre des maladies cardiovasculaires de l'UZ Brussel, qui a conduit l'opération.

Pour le praticien, le risque d'infections est aussi «considérablement moindre, tandis que la récupération est beaucoup plus rapide, ce qui permet au patient de rentrer chez lui après un ou deux jours contre cinq à sept jours dans le cas où il subit une chirurgie ouverte». 

Et de conclure que «cette nouvelle approche constitue une avancée majeure dans le traitement du syndrome de Dunbar. Il s'agit aussi d'une étape importante dans le développement de l'expertise des interventions assistées par robot à l'UZ Brussel».

Le syndrome de Dunbar est une maladie congénitale relativement rare qui touche deux personnes sur 100.000, avec une prévalence quatre fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Peu évident, le diagnostic est souvent posé après l'exclusion d'autres maladies touchant notamment les intestins, l'estomac et la vésicule biliaire.

Les personnes diagnostiquées pour cette maladie se plaignent, généralement, de douleurs abdominales sévères «causées par la compression du tronc cœliaque, une branche de l'aorte qui approvisionne en sang oxygéné le foie, l'estomac et la rate», selon le professeur Debing qui précise que la douleur peut s'aggraver pendant les repas provoquant nausées, vomissements ou diarrhée. 

En plus de ces symptômes, les patients peuvent souffrir de grosse fatigue, d'intolérance aux efforts physiques et même faire l'objet d'une perte de poids importante. 

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