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Amina Bouayach à Helsinki

La présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach, a plaidé, jeudi à Helsinki, pour une politique migratoire qui tienne compte des droits humains des migrants et de leurs drames et souffrances.

Amina Bouayach à Helsinki
Amina Bouayach a mis en garde contre toute approche traitant les questions migratoires de manière purement technique et sécuritaire, sans tenir compte des drames, et à l’exploitation des migrants. Ph : MAP

Intervenant lors de la première journée d’un sommet européen de haut niveau sur l’immigration, qui se tient les 24 et 25 octobre au Palais des congrès à Helsinki, Amina Bouayach a mis en garde contre toute approche traitant les questions migratoires de manière purement technique et sécuritaire, sans tenir compte des drames, des souffrances et des défis liés au trafic des êtres humains, à la pauvreté et à l’exploitation des migrants.

C’est dans cette optique que le Maroc a abrité, l’année dernière, les travaux du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, approuvé par la majorité des pays participants, a-t-elle rappelé, faisant toutefois observer que les pays de l’hémisphère nord n’ont pas tous adopté la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

C’est d’ailleurs la finalité des 23 objectifs du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui, a-t-elle expliqué, devraient être perçus comme des principes directeurs pour la protection des droits humains, leur promotion, et le suivi de leur mise en œuvre par les Etats.

Amina Bouayach, qui s’exprimait dans le cadre d’un panel sur les partenariats et la coopération avec les pays tiers, hors UE, a relevé le rôle joué par le CNDH, notamment dans le cadre de sa présidence du groupe de travail de l'Alliance globale des institutions nationales des droits de l'Homme, une plateforme où il œuvre inlassablement à partager ses expertises dans ce domaine, particulièrement en matière de protection des droits des migrants et des réfugiés.

Aussi a-t-elle mis en exergue le rôle du Conseil dans le suivi de la mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrations et le travail avec les centres d’information et de recherche, comme l’Observatoire africain des migrations qui siègera prochainement au Maroc, dans le cadre de l’agenda africain sur les migrations.

Au plan national, elle a relevé que la démarche du CNDH en matière de protection des droits des migrants repose sur le travail direct avec les migrants, notamment en matière d’accès aux soins de santé et à l’éducation, outre leur assistance à mettre un pied dans un milieu inhabituel.

C’est dans ce sens, a-t-elle indiqué, que le Conseil a conclu des partenariats avec plus de 30 associations de migrants visant à faciliter leur intégration dans la vie publique, particulièrement les femmes et les enfants.

Placée sous le signe «Vers un nouveau programme 2020-2024 des politiques migratoires et d’asile de l’Union européenne», cette rencontre intervient vingt ans après le sommet de Tampere (nord d’Helsinki) au cours duquel les dirigeants de l’UE ont mis en place les principes fondamentaux d’une politique européenne commune en matière d’immigration.

Deux jours durant, experts et décideurs de l’UE reviennent à la capitale finlandaise pour pencher sur l’examen des propositions de l’agenda futur de l’Union dans les domaines de l’immigration, d’asile et d’intégration.

Les organisateurs ont prévu d’inviter des personnalités éminentes à partager leurs différents points de vue dans l’élaboration de l’agenda futur de l’UE en matière de migration et d’asile.

Les travaux de la présente rencontre s’articulent autour d’une série de thématiques, dont le cadre financier et le budget de gestion des questions migratoires, les prérogatives des agences pertinentes de l’UE dans leurs rapports avec les Etats membres en matière de gestion des frontières, les rapports migration-développement, les partenariats avec les pays concernés par l’immigration hors de l’UE, l’intégration et les défis liés à la réforme des politiques d’asile, et les perspectives d’un système commun en matière d’asile.

Prennent part à ce congrès, qui se tient en marge de la présidence finlandaise de l’UE, le réseau Odysseus (un réseau académique d’études juridiques sur l’immigration et l’asile en Europe), le Centre de politique européenne, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, et le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations.

La rencontre sera, également, marquée par la participation du directeur général du Centre international pour le développement des politiques migratoires, des directeurs des mécanismes européens chargés de l’Immigration, outre des chercheurs, des experts et des acteurs de la société civile des pays membres de l’UE et de pays partenaires. 

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