Les services de sûreté nationale sont parvenus à établir la vérité sur 396.970 affaires, soit une proportion de 88,34%, relevant que le traitement sécuritaire a permis l'arrestation de 443.728 individus, dont 16.862 mineurs. Ce sont là quelques chiffres révélés lors de la conférence de presse de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) consacrée à la présentation des efforts de lutte contre la criminalité ainsi que la mise en évidence des circonstances des publications sur les réseaux sociaux s'y rapportant.
«Plus de 449.000 affaires à caractère pénal ont été enregistrées depuis le début de l'année jusqu'au 15 septembre dans le cadre de la lutte contre la criminalité en milieu urbain », a également indiqué le directeur de la Police judiciaire, le préfet Mohamed Dkhissi.
En comparaison avec la même période de l'année 2018, le nombre des affaires recensées a progressé de 5,85 %, soit plus de 24.820 affaires pénales. Cette augmentation trouve son fondement notamment dans l'élucidation d'un nombre accru des cas de crimes qui étaient signalés contre inconnus durant les dernières années, a expliqué le responsable. Elle s'explique aussi par la résolution de la majorité des affaires non résolues au cours des dernières années, plus particulièrement les arnaques au chèque, les dossiers relatifs à la contrainte par corps, l'exécution des jugements et les peines privatives de liberté. Une telle évolution est en outre motivée par l'activation des mécanismes d'investigations et des poursuites contre des individus recherchés pour des affaires de criminalité, ainsi que par l'intensification des opérations sécuritaires déclenchées sans plainte préalable des victimes, à l'instar des affaires en lien avec la drogue et les produits hallucinants, les crimes commis en flagrant délit sur la voie publique. S'y ajoutent les cas de plaintes enregistrées via les sources ouvertes comme les médias et les réseaux sociaux.
M. Dkhissi a par ailleurs relevé une baisse sensible de 2,49 % des différents types crimes portant atteinte aux biens, c'est à dire les vols en tout genre, une évolution qui s'est traduite par 2.124 affaires en moins. Et de noter également la progression de 7 % du nombre de victimes entendues, soit 14.582 victimes en plus. Ce constat qui revêt une signification profonde s'explique par le renforcement des actions de la police de proximité initiée par la Direction générale de la Sûreté nationale et la poursuite de la généralisation des salles de commandement et de coordination, reliées aux unités de proximité au sein des nouveaux pôles urbains.
Cette tendance à la hausse est également le fruit de l'interaction spontanée avec tous les posts et enregistrements concernant des crimes publiés sur les supports médiatiques. Le directeur de la police judiciaire a en outre fait état de l'augmentation de 10% du nombre des suspects interpellés, y compris les mineurs arrêtés pour un taux de 3,13%.
En organisant périodiquement ces rencontres d’informations, la DGSN confirme son rôle d’informer l’opinion publique en vue de mettre à sa disposition les indicateurs pertinemment révélateurs de l'aspect général de la criminalité. Un engagement qui s’inscrit dans le cadre de sa responsabilité constitutionnelle et légale en tant qu'institution publique chargée d'appliquer la loi et d'assurer la sécurité et pleinement engagée au service de la sécurité du citoyen.