Les travaux du Forum Crans Montana de Dakhla, qui se sont clôturés hier, marquant un large succès salué par l’ensemble des participants, ont mis en avant de nombreuse pistes pour accélérer le développement du continent africain. L’une de ces pistes à explorer est le développement des énergies renouvelables. Cette question a constitué l’un des sujets phares qui ont retenu l’attention lors de cette cinquième édition de Crans Montana sur l’Afrique et la coopération Sud-Sud. En effet, un panel de haut niveau a été dédié aux opportunités de développement pour l’Afrique des énergies renouvelables, organisé avec le soutien de l’Agence Marocaine pour l’Énergie Durable (MASEN), l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), et l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE). Panel qui a été riche en propositions ayant focalisé sur le développement des infrastructures transfrontalières pour les énergies solaires, éoliennes et hydroélectriques et le rôle des nouveaux modèles de financement pour la révolution énergétique verte.
Une gouvernance optimale, la création d’entités dédiées spécialement au développement et à l’exploitation des énergies renouvelables et la mobilisation des forces vives des pays africains sont des éléments fondamentaux pour réussir le défi de la révolution énergétique, a expliqué, pour sa part, le directeur général de l'AMEE, Said Mouline. Dans le même sillage, le directeur des Partenariats et de la coopération internationale à MASEN, Ali Zerouali, a passé en revue les étapes de la « révolution énergétique » au Maroc depuis 2008 et les conditions internationales ayant imposé le changement du modèle énergétique dans le Royaume. La stratégie marocaine, a-t-il rappelé, vise à porter à 42% en 2020 et 52% en 2030 la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, assurant que l’objectif étant de réduire de 12% la consommation de l’énergie en 2020 et 15% en 2030.
Les autres intervenants lors de cette session ont souligné qu’un marché régional compétitif et le développement de grands projets d’infrastructures transfrontaliers doivent constituer une priorité dans les plans des pays africains, précisant que la révolution énergétique nécessite de nouveaux modèles de financement.
