Le Roy : Trois victoires et un nul et le Maroc est pourtant dehors... Il ne méritait pas

Quelle lecture faites-vous des éliminations précoces du Maroc et de l'Egypte ?

Tristes, très tristes, surtout celle du Maroc ! Pour l'Egypte, c'est un peu un séisme sociologique, car quand le pays organisateur sort très vite, la suite de la compétition est toujours difficile et ce n'est jamais drôle. Pour le Maroc, bien évidemment que je suis triste, surtout qu'Hervé sort de la compétition. Ils ont fait quatre matchs, 3 victoires et un nul et ils sont pourtant dehors... Ils méritaient pas ! Ça ne change toutefois rien au fait que le Maroc est une très bonne équipe...

Justement, vous êtes le mentor d'Hervé Renard. Pensez-vous, vous qui le connaissez si bien, qu'il est temps qu'il change de cieux et qu'il prenne en main une autre équipe ?

Je ne suis plus son mentor, l'élève a bien dépassé son maître ! C'est lui qui décidera. Je pense que le Maroc serait chanceux de le garder, parce que ce n'est pas une élimination méritée. Il ne pensait pas qu'il allait quitter dès les huitièmes de finale. Mais ce sont des péripéties, ce qui est plus important c'est tout le procédé mis en place : les structures, l'organisation... 

Le Maroc et l'Algérie ont été tous deux déclarés comme potentiels candidats au début de la CAN, mais ils ont hérité de sorts opposés. Quelle comparaison faites-vous entre ces deux équipes ?

On sent une équipe marocaine cohérente, mais qui arrive un petit ton en dessous de l'Algérie. Cette dernière a franchi un palier important, impressionnant ! Toutefois, le Maroc reste l'une des plus belles équipes africaines. Avant le lancement de la CAN 2019, je voyais le Maroc, l'Egypte et le Sénégal légèrement au dessus de l'Algérie. Maintenant, l'Algérie est passée devant, elle m'a vraiment impressionnée. 

Donc, votre pronostic pour la CAN 2019 est en faveur de l'Algérie, vous les voyez aller jusqu'au bout et soulever la Coupe ? Contre qui ?

Je pense qu'on pourrait assister à un deuxième match Algérie-Sénégal en finale. Et là, les Sénégalais sont revanchards et peut-être qu'ils ne se feront pas piéger comme ce fut le cas lors du premier tour. 

Retrouvez l'intégralité de l'entretien sur le quotidien Le Matin, édition du 9 juillet 2019