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Soyons optimistes, vivons jusqu’à 85 ans !

Soyons optimistes, vivons jusqu’à 85 ans !
Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que l’optimisme pourrait être une ressource psychosociale importante pour prolonger la durée de vie. Ph. Shutterstock

On le savait déjà, les individus les plus optimistes sont moins susceptibles d’être atteints de maladies chroniques et de mourir prématurément, comme démontré par plusieurs études scientifiques.

La nouveauté c’est que l’optimisme allongerait l’espérance de vie de 11 à 15%, en moyenne, et offrirait de plus grandes chances d'atteindre une «longévité exceptionnelle», à savoir de vivre jusqu'à 85 ans ou plus ! C’est en tout cas ce qu’avance une nouvelle enquête publiée le 26 août dernier dans la revue scientifique américaine PNAS (Proceeding of the National Academy of Sciences).

Ces résultats sont indépendants du statut socioéconomique, des conditions de santé, de la dépression, de l'intégration sociale et des comportements liés à la santé (par exemple, tabagisme, régime alimentaire et consommation d'alcool), précise l’étude.

En effet, la plupart des recherches sur la longévité exceptionnelle ont porté sur les facteurs biomédicaux associés à la survie. Mais partant de travaux récents qui suggèrent que les facteurs non biologiques sont également importants, l’étude américaine a cherché à savoir si un optimisme supérieur était associé à une durée de vie plus longue et à une probabilité plus élevée de longévité exceptionnelle.

«Étant donné que des recherches ont montré qu'une augmentation de la durée de la santé est souvent associée à une augmentation de la durée de vie, nos résultats suggèrent que l'optimisme pourrait être une ressource psychosociale importante pour la promotion du vieillissement en bonne santé. Ces découvertes s'ajoutent à l'arsenal de facteurs potentiellement modifiables qui devraient être ciblés pour améliorer la santé et la longévité de la population», souligne l’étude.

Les analyses ont porté sur 69.744 femmes et 1.429 hommes. Les femmes ont été suivies depuis 1976 avec des questionnaires bisannuels et l’évaluation de leur optimisme a été achevée en 2004 alors que l'état de la mortalité a été suivi jusqu'en 2014. Pour leur part, les hommes ont été suivis à partir de 1961. L’évaluation de leur optimisme s’est terminée en 1986 et le statut de la mortalité a été suivi jusqu'en 2016.

Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette association entre l’optimisme et la longévité, dont des éléments psychosociaux. Selon les chercheurs, les individus les plus optimistes peuvent avoir une réactivité émotionnelle moins extrême face aux facteurs de stress aigus et une récupération plus rapide. En effet, lorsqu'ils sont confrontés à des difficultés, ceux-ci semblent plus aptes à réguler leurs émotions soit par des voies cognitives en appréhendant certaines situations comme des défis plutôt que des menaces, ou bien par des mécanismes comportementaux en privilégiant les objectifs à long terme aux gains immédiats.

Toutefois, l’étude tient à préciser que les analyses ont porté sur un échantillon de personnes de race blanche bénéficiant d’un statut socio-économique supérieur à celui de la population en général. «Par conséquent, les résultats pourraient ne pas être généralisés aux minorités raciales/ethniques et à des populations plus défavorisées sur le plan socio-économique», déduisent les chercheurs.

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