Sous les cris d'une foule enthousiaste, Donald Trump a lancé mardi en Floride sa campagne pour 2020, reprenant ses thèmes favoris de 2016 et attaquant avec violence les démocrates accusés de vouloir «détruire le rêve américain».
Très à l'aise au pupitre, fidèle à son style provocateur, le président américain, en quête d'un second mandat après sa victoire-surprise de 2016, a galvanisé les quelque 20.000 supporteurs venus l'écouter à Orlando.
Promettant «un séisme dans les urnes», Donald Trump l'a assure: «nous y sommes arrivés une fois, nous y arriverons encore. Et cette fois nous allons finir le travail».
«Quatre ans de plus ! Quatre ans de plus !», reprenaient régulièrement ses soutiens dans la salle de l'Amway Center, rythmant un discours à la tonalité nationaliste très agressive dans lequel il a, de nouveau, dénoncé l'immigration clandestine et promis de défendre les travailleurs américains face à la concurrence étrangère jugée déloyale. Mais il s'est présenté à Orlando sans nouvelles propositions.
Faisant huer tour à tour les médias «Fake News», sa rivale en 2016 Hillary Clinton, Barack Obama ou encore l'enquête du procureur spécial Robert Mueller, il a accusé ses adversaires politiques d'être «guidés par la haine», ciblant la vingtaine de candidats démocrates qui espèrent lui ravir la Maison-Blanche.
«Voter pour un démocrate, quel qu'il soit, en 2020, c'est voter pour la montée du socialisme radical et la destruction du rêve américain», a-t-il affirmé.
Jouant avec la foule, Donald Trump a fait mine de lui faire choisir, à l'applaudimètre, le meilleur slogan possible.
Aucun suspense sur le fond : l'ancien homme d'affaires de New York, en campagne permanente, n'avait jamais fait mystère de sa volonté de se représenter. Mais ce rassemblement lui a donné l'occasion de capter toute la lumière, avant une séquence qui sera plus favorable à ses adversaires démocrates.
Celui qui s'est présenté en 2016 comme le candidat anti-système et anti-élites semble déterminé à conserver le ton et la posture de l'outsider, mais l'équation n'est pas la même après plusieurs années au pouvoir.
Comme en 2016, lorsqu'il avait brandi l'idée de construire un mur à la frontière avec le Mexique, il a insisté sur le nécessité d'être ferme sur l'immigration. Mais il n'a pas repris sa promesse lancée la veille de commencer à expulser les «millions d'étrangers (...) entrés de manière illicite aux Etats-Unis».