Maintien dans le marché unique, nouveau référendum, voire annulation de la sortie de l'UE... Le président de la Chambre des communes John Bercow choisira mercredi, parmi des propositions des députés, celles à examiner, avant des votes prévus à partir de 19h00 GMT. Les propositions qui récolteront le plus de voix devraient être à nouveau soumises aux députés lundi.
Ces derniers veulent ainsi dégager une majorité sur une autre option que le Traité de retrait conclu en novembre par Theresa May avec Bruxelles, qu'ils ont déjà rejeté deux fois -en janvier et mi-mars- mais que la dirigeante conservatrice entend toujours faire passer.
Ces votes dits «indicatifs» ne sont, toutefois, pas contraignants pour le gouvernement et la Première ministre a, déjà, annoncé qu'elle s'opposerait au choix des députés si celui-ci entrait en contradiction avec les engagements de son parti en faveur d'une sortie du marché unique et de l'union douanière européenne.
Selon un porte-parole du ministère chargé du Brexit, la manœuvre parlementaire constitue un «dangereux précédent» pour «l'équilibre des institutions démocratiques» dans le pays.
«Ce n'est pas arrivé depuis plus de cent ans», a précisé à l'AFP, Robert Hazell, membre du département constitutionnel de l'University College of London. Mais cette situation n'est que la conséquence de l'absence de majorité absolue des Conservateurs au Parlement, a-t-il souligné.
Theresa May pâtit, également, des profondes divisions au sein de son parti. Au total, trente députés conservateurs l'ont défiée en votant lundi soir en faveur de la prise de contrôle sur l'agenda du Brexit par le Parlement.
Les rebelles étaient aussi issus des rangs du gouvernement: trois secrétaires d'Etat ont démissionné au cours de la même soirée, portant à près d'une trentaine le nombre de démissions au sein du gouvernement depuis les élections générales de juin 2017.