Les Etats-Unis ont annoncé lundi dernier qu'un nouveau répit de 90 jours a été accordé au géant chinois de télécoms Huawei pour se procurer des produits de faible technologie auprès d’entreprises américaines et permettre aux clients américains de trouver d’autres fournisseurs.
Ce sursis «a pour but de donner aux consommateurs à travers toute l'Amérique le temps nécessaire de trouver des fournisseurs autres que Huawei, en raison de sa menace permanente pour la sécurité nationale et la politique étrangère», selon un communiqué du département du Commerce.
«Tout en continuant d'exhorter les consommateurs à abandonner les produits de Huawei, nous reconnaissons qu'il faut plus de temps pour éviter toute perturbation», a déclaré le Secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross dans ce même communiqué qui annonce la nouvelle extension jusqu’au 18 novembre prochain.
Huawei, numéro deux mondial des smartphones, s'est retrouvé piégé, depuis mai, par les rebondissements de la guerre commerciale entre Pékin et Washington sur fond, entre autres, de rivalité technologique.
A Wall Street, la nouvelle décision des autorités américaines a favorisé la hausse des valeurs technologiques en particulier les fabricants de puces. La valeur de l’action Nvidia a grimpé de 4,2% et celle de Qualcomm de 2,5%.
Cette hausse contraste avec la tendance baissière au niveau de la place financière durant les trois derniers jours de la semaine écoulée sur fond de signaux contradictoires aux Etats-Unis sur un éventuel risque de récession de la première économie mondiale, accentuée par l’essoufflement des économies allemande et chinoise.
Les rendements obligataires à long terme ont aussi entamé la semaine sur une courbe haussière suscitant un vent d’optimisme auprès des investisseurs.
A l’ouverture des transactions, l’indice Dow Jones Industrial Average a augmenté de 290 points, ou 1,1%, à 26.172 alors que le Nasdaq a progressé de 119 points, ou 1,5%, à 8.014.
Le rendement du Trésor à 10 ans a atteint 1,61%, contre 1,54% vendredi soir.