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720.000 tonnes de céréales épargnées, 130 millions de dollars mobilisés

720.000 tonnes de céréales épargnées, 130 millions de dollars mobilisés
Selon la FAO, les criquets sont le plus ancien ravageur migrateur au monde et peuvent voler jusqu’à 150 kilomètres par jour. Ph. DR.

Selon les prévisions préliminaires, 720.000 tonnes de céréales ont été sécurisées en Afrique de l’Est et au Yémen «en empêchant la propagation des criquets pèlerins d'endommager davantage d'hectares» indique la FAO qui vient de publier le rapport de la lutte anti-acridienne dans la région. Le volume de céréales, premier groupe de produits alimentaire consommé dans la région, qui a été épargné représente une valeur monétaire de 220 millions de dollars.

Le rapport, qui couvre la période allant de janvier à mars 2020, cite Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Ouganda, République-Unie de Tanzanie et Yémen, comme étant les pays les plus infectés par le criquet pèlerin. Dans ce groupe de pays «la situation actuelle est particulièrement alarmante étant donné que plus de 42 millions de personnes seront confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans les dix pays cette année».

Cependant, l’intervention sur le terrain a permis à 350.000 ménages pastoraux d’éviter «de connaitre un stress supplémentaire». Selon ce rapport, 365.000 hectares de terres contrôlés dans les dix pays et 130 millions de dollars de financement ont été mobilisés par la FAO pour une réponse rapide et anticipation dans les dix pays et qui devrait durer jusqu’en décembre 2020.

Par ailleurs, la FAO fait remarquer que 70% du budget alloués au contrôle et à la surveillance de la propagation des essaims de criquets ont bénéficié à l’Éthiopie, au Kenya et à la Somalie. Le «stress supplémentaire» évoqué par ce rapport fait allusion à la pandémie de Coronavirus qui a déjà affecté les économies des pays d’Afrique subsaharienne.

La croissance économique des pays de la région devrait chuter brutalement de +2,4% en 2019 à une fourchette comprise entre -2,1 et -5,1% en 2020 ce qui constituerait «la première récession dans la région depuis plus de vingt-cinq ans», selon la Banque mondiale. 

 

 

 

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