« Aucun pays n’est épargné par les effets des violences sexuelles, qui pose un grand défi aux Etats qui prennent de plus en plus conscience de cette problématique, en essayant de le contrecarrer à travers le renforcement de leur arsenal juridique et en misant sur l’éducation », ont affirmé différents intervenants à l’ouverture des 7eAssises internationales sur les violences sexuelles organisé à partir de ce lundi 6 janvier à l'Unesco à Paris pour prendre fin demain 07 janvier 2020. Organisées par l’Association Stop Violences Sexuelles (SVS), ces Assises internationales, connaissent la participation de plus de 300 personnes en provenance de plusieurs pays : France, Canada, Belgique, Grande Bretagne, Maroc, Algérie…. venus exposer, durant deux jours, leurs travaux et expériences. Objectif : apporter leurs points de vue d’expert pour faire avancer « de façon significative » la prise en compte des multiples problématiques liées aux violences sexuelles : santé publique, suivi des personnes victimes et des auteur(e)s, parcours judiciaire, prévention… Ouvrant ces Assises, la présidence de l’association Stop Violences Sexuelles (SVS), Violaine Guérin, a fait part des « avancées timides enregistrées sous l’impulsion des citoyens » en matière de lutte contre les violences sexuelles, regrettant toutefois « une minimisation et une résistance qui sont toujours d’actualité ». Elle a également pointé du doigt « le peu d’engagement des Etats à travers le monde à éradiquer un fléau qui plombe pourtant leur développement socio-économique, appelant, face à l’ampleur, à la gravité et aux répercussions de ce fléau, de placer «l'imprescriptibilité des violences sexuelles notamment sur mineurs au cœur de l’arsenal juridique des pays ».
Les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dévoilés à l’occasion de ces 7èmes Assises sont choquants : 35% des femmes dans le monde ont subi une violence sexuelle, 15 millions d’adolescent(e)s ont subi un rapport sexuel forcé, 650 millions de femmes mariées avant l’âge de 18 ans, plus de 200 millions de femmes, toujours en vie, victimes de mutilations génitales...
En conséquence de quoi, «il faut qu’il y ait un combat quelque part planétaire pour que l’on parle tous de la même chose et qu’on condamne de la même manière », a-t-elle plaidé.