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âIls sont quatre artistes de quatre nationalités différentes qui se joignent dans un merveilleux travail artistique intitulé « Des mots et des lignes ». Il s’agit du poète, essayiste et critique syrien, Adonis, de l’écrivain et poète franco-marocain, Tahar Ben Jelloun, des deux écrivaines, la Cubaine Zoé Valdés et la Française Mâkhi Xenakis. L’exposition de cette collaboration prévue à l’Espace Art Absolument, jusqu’au 16 mai 2020, se poursuivra sur le Net, vu que l’Espace a été contraint de fermer ses portes, en raison des conditions sanitaires actuelles.
Ainsi, œuvre littéraire et pratique plastique mènent un dialogue exceptionnel, « où se mesurent le commun et l’écart entre l’écrit et le visuel propres à chacun de ces artistes ». Leur particularité qui les réunit tous les quatre est le fait de s’intéresser de très près aux représentations plastiques. Chacun à sa manière. C’est le cas de Mâkhi Xenakis qui, dessinant depuis son enfance, a pu revenir à plusieurs reprises dans ses écrits sur la relation qui la lie à Louise Bourgeois, tout comme Tahar Ben Jelloun, qui affirme « écrire la douleur du monde et peindre sa lumière », avait déjà consacré un ouvrage à Matisse et à Delacroix. Ce dernier ayant séjourné dans son pays natal. Chez Adonis, qui a beaucoup collaboré avec des artistes, en tant que poète, notamment Shaffic Abboud ou Adel Abdessemed, « son mot et sa calligraphie se mêlent dans des effusions d’encre à des figures spectrales ». Quant à Zoé Valdés, plus proche d’artistes cubains tels que Jorge Camacho ou Joaquin Ferrer, a souvent écrit sur la peinture. Son roman La Femme qui pleure, mettant en scène Dora Maar croisant la route de Picasso, en est un récent exemple. Avec ces expressions de collaborations les quatre écrivains mettent l’indissociabilité de ces deux Arts, qui sont l’art de l’écriture et celui du visuel.
