L’Australie a obtenu lundi le soutien d’une coalition de 116 pays pour ouvrir une enquête indépendante sur l’origine de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), alors que les tensions commerciales avec la Chine s’intensifient.
“Il s’agit d’un appel à la collaboration pour équiper la communauté internationale des moyens lui permettant de mieux prévenir ou contrer la prochaine pandémie et assurer la sécurité de nos citoyens”, a ajouté la cheffe de la diplomatie australienne.
Le ministre australien de la Santé, Greg Hunt, devrait présenter le projet de résolution lundi soir lors de la réunion en ligne de l’assemblée mondiale de la Santé, l’organe décisionnel composé des ministres de la santé des 194 États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le projet de résolution, qui a reçu le soutien des 27 membres de l’Union européenne ainsi que plusieurs autres pays, notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Inde, le Canada, la Russie, le Mexique, le Brésil, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie et le Japon, appelle à une évaluation impartiale, indépendante et complète de la réponse internationale à la pandémie.
Le document exige du directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, de “lancer le plus tôt possible, et en consultation avec les États membres, un processus par étapes d’évaluation impartiale, indépendante et complète”.
Exigeant un examen de “l’expérience acquise et des enseignements tirés de la réponse sanitaire internationale coordonnée par l’OMS à COVID-19”, il appelle à des examens de “l’efficacité des mécanismes à la disposition de l’OMS” et “des actions de l’OMS et de leurs délais concernant la pandémie de COVID-19”.
Même s’il ne mentionne pas la Chine, le projet de résolution a irrité le géant asiatique, premier partenaire commercial de l’Australie que ce soit pour les exportations ou les importations, qui a suspendu les importations de bœuf australien et menacé d’imposer jusqu’à 80% de taxes à l’orge australienne pour dumping.