En cette période de crise sanitaire, les entreprises affichent des performances plutôt moyennes en matière de communication avec les médias. Une communication insuffisante qui se fait de manière peu satisfaisante, impactant négativement les rapports avec les journalistes.
Ce sont-là les principaux constats qui se dégagent d’un sondage sur la communication de entreprises privées au Maroc pendant le Covid-19, réalisé par l'agence de conseils en relations publiques «PR média» auprès d’une cinquantaine de journalistes du Maroc.
Ceux-ci estiment en effet que les entreprises peuvent mieux faire en la matière. Sans être médiocre, leur communication pendant la pandémie n’a pas été non plus un modèle d’excellence. Elle a été plutôt moyenne selon 42,1% des interrogés et insuffisante pour 15,8% d’entre eux, alors que 31,6% l’ont jugé bonne et 5,5 très bonne.
Ce jugement est en en lien direct avec la manière de communiquer de ces entreprises qui, elle aussi, laisse à désirer. D’après le sondage, 63,2% des journalistes se déclarent peu satisfaits ou pas du tout satisfaits des méthodes de communication qu’elles ont choisies en cette période de crise, soit plus de six journalistes sur dix. Par contre, 31,6% se disent satisfaits et 5,2% très satisfaits.
Les journalistes reprochent surtout aux entreprises leur mutisme durant cette pandémie qui est pour 31,6% d’entre eux le défaut majeur de leur communication de crise auquel s’ajoutent la lenteur dans la réaction de l’avis de 26,3% des sondés et l’absence d’engagement pour 21,1% d’entre eux.
En effet, pour 26,3% des répondants, la régularité des prises de parole se présente comme la principale qualité de la communication de crise des entreprises, à côté du sens de la responsabilité (21,1%) et de la transparence (15,8%).
Pour toutes ces raisons, une grande partie des journalistes sondés (52,6%) ont estimé que le confinement a eu un impact négatif sur leurs façons de travailler avec les entreprises, contrairement à 42,1%. Ils sont également 42,1% à avoir assuré que leurs rapports avec les entreprises sont devenus moins bons qu’avant la crise contre 47,4% qui affirment le contraire.
Par ailleurs, les journalistes ont placé sur le podium trois champions de la communication durant cette période de crise, à savoir : inwi, Attijariwafa Bank et Renault.
Mais de manière générale, ils ont estimé que les banques (42,1%), la grande consommation (21,1) et de l’industrie (15,8) sont les secteurs qui ont réussi à mettre en place la communication la plus adaptée à la crise. Par contre, les entreprises du luxe (31,6%), du divertissement (26,3%) et les industries pharmaceutiques (15,8%) n’ont pas fait très fort selon les journalistes.