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La Mission parlementaire chargée d’examiner la situation des enfants négligés et des porteuses de marchandises qui traversent au quotidien la frontière entre le Maroc et l'Espagne via le passage de Bab Sebta a présenté hier son rapport devant la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants.
Elaboré sur la base de visites de terrain et de rencontres avec les autorités locales et les services extérieurs concernés, ce rapport a alerté sur les conditions de travail difficiles qui rythment le quotidien de ces «femmes-mulets» et recommandé la mise en place de solutions alternatives favorisant leur reconversion professionnelle.
Parmi les principales solutions proposées par les membres de la Mission figure la création d'une zone industrielle dans le Nord du Maroc destinée à absorber les femmes qui s'adonnent à cette activité et dont le nombre est estimé à 3.500.
La Mission a également préconisé la mise en place d’avantages incitatifs pour les activités génératrices d'emplois dans les provinces de Tétouan et M'diq-Fnideq. Et pour mieux cerner leurs conditions sociales, leur niveau d'étude et leurs besoins en termes d'accès au marché du travail, le rapport a sollicité la réalisation d'une étude socio-économique sur les catégories sociales ciblées.
En attendant le déploiement des solutions précitées, le rapport appelle à la mobilisation de moyens humains et matériels en vue d’améliorer les conditions de travail des porteuses de marchandises. La Mission conseille dans ce sens de mobiliser les ressources humaines nécessaires qui veilleront à humaniser et à organiser de façon optimale le passage de Bab Sebta. Une tâche qui sera facilitée par la mise en place de procédés électroniques d'organisation servant à maîtriser les flux et à améliorer les conditions de santé et d'hygiène dans l'attente de solutions durables, indique le rapport.
Par ailleurs, les membres de la Mission n’ont pas manqué de soulever l’incidence de la contrebande vivrière sur l’économie nationale et sur les flux commerciaux entre les provinces de Tétouan et M'diq-Fnideq plus particulièrement. Sans oublier la menace que représentent pour la santé des consommateurs tous ces produits alimentaires acheminés vers le Royaume depuis Sebta et qui ne font l'objet d'aucun contrôle sanitaire.
