Assurer la sécurité alimentaire et la nutrition au niveau mondial, dans le contexte actuel marqué par les impacts du COVID-19, nécessite une action collective à l’échelle planétaire. C’est ce que défendent quatre grandes institutions internationales, à savoir l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Programme alimentaire mondial (PAM) et la Banque mondiale.
« Il est nécessaire d'agir de manière collective afin de s'assurer que cette pandémie ne menace pas la sécurité alimentaire et la nutrition et afin d'améliorer la résilience face aux futurs chocs », indiquent-elles dans un communiqué conjoint. Elles insistent notamment sur une action collective pour assurer le bon fonctionnement des marchés et fournir des informations fiables en temps opportun sur les fondamentaux du marché. Et ce, expliquent-elles, pour réduire les incertitudes, permettre aux producteurs, aux consommateurs, aux commerçants et aux transformateurs de prendre des décisions éclairées lorsqu'il s'agit de la production et du commerce afin d'empêcher les réactions induites par la panique sur les marchés mondiaux.
Ces organisations insistent également le rôle de l'agriculture et des services logistiques qui doivent, selon elles, être considérés comme essentiels. « De plus en plus d'efforts sont nécessaires afin d'assurer le bon fonctionnement des chaines de valeur alimentaire et de promouvoir la production et la disponibilité d'une alimentation nutritive, diversifiée et sans risque pour tous », notent-elles. Ce faisant, ajoutent-elles, il est important de placer en priorité la santé des consommateurs et des travailleurs et d'adopter de bonnes mesures de salubrité comme les tests, la distanciation sociale et d'autres mesures d'hygiène.
Relevant qu’actuellement, le marché alimentaire mondial est bien approvisionné, ces institutions rappellent que face à la crise des prix des produits alimentaires de 2007 et 2008, les réactions induites par la panique, comme les interdictions à l'exportation et les importations massives visant à augmenter les stocks d'approvisionnement alimentaires, ont provoqué d'importantes perturbations du marché.