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Crise : Engagée dans une course de «fonds», Pickalty n’arrive plus à pédaler !

Crise : Engagée dans une course de «fonds», Pickalty n’arrive plus à pédaler !

Les perspectives s'annoncent mal pour Pickalty. La jeune entreprise marocaine spécialisée dans la conception et la fabrication de tricycles et bicyclettes n’a pas échappé aux effets de la crise liée au Covid-19, à l’instar de la grande majorité des très petites et moyennes entreprises (TPME) du royaume.

Son fondateur, Brahim Belghiti, broie du noir. La startup qui avait démarré sur les chapeaux de roue, et était bien partie pour devenir une success story marocaine, peine aujourd’hui à escalader la pente. «Pickalty est au bord de la faillite !», a-t-il déclaré au «Matin». «A moins que les choses n’évoluent dans le bon sens et dans les plus brefs délais, nous risquons de ne reprendre l’activité à l’issue de cette période de confinement», s’inquiète le jeune entrepreneur.

En effet, Pickalty serait en manque de fonds et aurait besoin de renflouer ses caisses pour pousser sa roue.

Mais qu’en est-il des mesures de sauvetage lancées par l’Etat à l’attention des entreprises en difficulté en général, et des TPME en particulier ? Car, faut-il le rappeler, il existe aujourd’hui plusieurs mécanismes de garantie spécifique à cette situation, à commencer par le programme «Damane Oxygène», lancé fin mars dernier.

Comme son nom le suggère, ce mécanisme de garantie est censé permettre aux TPME «asphyxiées» par la crise de mieux respirer, ou du moins reprendre leur souffle en attendant des jours meilleurs.

«Effectivement, ces mécanismes sont aujourd’hui disponibles et nous avons bel et bien souscrit à l’ensemble des programmes visant à soutenir ou accélérer la croissance des TPME, à savoir Intelak et Damane Oxygène. Mais près d’un mois après avoir bouclé la procédure et signé les contrats avec notre banque, les fonds n’ont toujours pas été débloqués !», nous a-t-il expliqué sur un ton exaspéré.

Pour le jeune entrepreneur, opération de sauvetage rime avec urgence. Mais les banques ne semblent pas très pressées d’honorer leurs engagements comme le confirment les témoignages recueillis par Brahim Belghiti auprès d’autres chefs d’entreprises dans la même situation que lui. «J’ai vraiment du mal à comprendre cette lenteur qui s’apparente à de l’indifférence alors qu’il y va de la survie des entreprises et du sort de toute une économie ! C’est tout simplement inadmissible !», s’insurge le fondateur de Pickalty qui envisage déjà le pire scénario pour son entreprise, à savoir mettre la clé sous le paillasson.

«Nous disposons actuellement d’un carnet de commande de 997.000 DH que nous serons incapables d’honorer en raison du manque de soutien des organismes bancaires, et ce en dépit des mesures prises par les instances décisionnelles de l’Etat», a-t-il déploré.

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