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Au cours de derniers jours, les réseaux sociaux se sont fait l’écho d’une étrange information au sujet de la plus jeune parlementaire marocaine, élue sous les couleurs du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Wiam Mharchi.
Au lieu de se dévouer à la mission qui lui est confiée par les électeurs, la députée serait actuellement installée à l’étranger, et plus précisément aux Etats-Unis où elle poursuit ses études depuis quatre ans !
L’information (ou la rumeur ?) n’a pas manqué de soulever l’indignation de la toile, d’autant plus que nombre de Marocains ne tiennent pas les parlementaires en haute estime.
Pour en avoir le cœur net, Le Matin a mené sa propre enquête. Résultat : Wiam Mharchi se trouve bel et bien au Maroc et n’a jamais étudié à l’étranger !
Rencontrée ce mercredi alors qu’elle quittait les locaux de l’institution législative après avoir pris part à une séance parlementaire, Wiam Mharchi a exprimé son profond étonnement face à l’absurdité de cette rumeur. «J’ai été surprise par les allégations qui ont circulé sur les réseaux sociaux. Je vous assure qu’il s’agit d’un tissu de mensonges. Je suis une fille du peuple, j’ai étudié au Maroc, exactement à l’Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) de Rabat», a-t-elle affilrmé.
La jeune élue, fille du député et président du Conseil provincial de Ouazzane, Larbi Mharchi, a également assuré qu’elle assiste assidument à toutes les séances parlementaires et les réunions de commissions. Affirmations faciles à vérifier puisque la Chambre des représentants publie toutes les données sur son portail officiel, y compris la liste des absences. «Tout le monde a la possibilité de suivre le travail des députés via le site du Parlement», a-t-elle signalé.
Mais si Wiam Mharchi a préféré ignorer les critiques, son père, lui, a jugé bon de faire une sortie plutôt hasardeuse pour la défendre, allant même jusqu’à affirmer que sa fille compte démissionner de sa fonction.
Ce faisant, il n’a fait que s’attirer les railleries de la toile. Certains internautes se sont demandés si «la petite Wiam» était incapable de se défendre toute seule et avait besoin que «papa» vole à son secours.
Interpellée à ce sujet, la députée a également démenti les propos de son père. Selon elle, les déclarations de ce dernier partent de bonnes intentions. «En faisant cette sortie, mon père, qui est également mon professeur et mon mentor, ne cherchait qu’à me protéger de ceux qui ont fait de moi la cible d’allégations ayant pour but de faire pression sur lui ou de l’obliger à se rétracter sur certaines décisions qui vont à l’encontre des désirs de ses opposants», a-t-elle expliqué.
Elle a assuré que la situation ne mérite pas d’aller à cet extrême, c’est-à-dire la démission. «J’ai une logique bien différente pour régler les choses. Je considère que toute personne qui questionne mon travail parlementaire est parfaitement dans son droit. C’est pour cela que j’ai choisi aujourd’hui de tirer les choses au clair, à toute fin utile, mais principalement pour ceux qui ont placé leur confiance en moi, en tant que jeune, pour les représenter à la 1re Chambre», a conclu Wiam Mharchi.
