A l’instar des élèves de l’enseignement primaire et secondaire, les étudiants de l’enseignement supérieur ainsi que les stagiaires de la formation professionnelle ne retourneront pas en classe avant la prochaine rentrée et poursuivront leurs études à distance jusqu’à la fin de l’année universitaire actuelle.
L’information a été dévoilée ce mercredi par le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi, lors de son intervention à la réunion de la Commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants.
Lors de cette réunion consacrée à la discussion de 8 thématiques liées à l'enseignement à l'aune de l'état d'urgence sanitaire, le ministre a fait savoir qu’une décision sur l’organisation des examens pour les deux secteurs sera révélée très prochainement, sachant que le ministère planche actuellement sur plusieurs scénarii en coordination avec l’ensemble des parties prenantes.
Le responsable explique que l’opération se heurte à certaines difficultés, essentiellement le fait que plusieurs étudiants soient rentrés chez eux, dans d’autres villes, suite à la suspension des cours en présentiel, l’instauration de l’état d’urgence sanitaire et la fermeture des cités universitaires.
De ce fait, le déplacement des étudiants vers les centres d’examen et leur hébergement rend l’organisation de cette opération encore plus compliquée qu’elle ne l’est déjà.
Interpellé sur le cas des établissements à accès limité et certains parcours universitaires limités tels que les licences professionnelles et les masters, M. Amzazi n’a pas écarté la possibilité d’organiser les examens à distance mais à condition d’être assurés que 100% des étudiants disposent des moyens nécessaires au bon déroulement de l’opération. Selon le ministre, les présidents des universités devront lui communiquer leurs propositions ce vendredi.
La situation des étudiants étrangers bloqués au Maroc et celle des étudiants marocains qui poursuivent leurs études à l’étranger et qui se trouvent actuellement bloqués au Maroc a également été soulevée. A ce sujet, le ministre a déclaré que la résolution de ce problème reste tributaire d’une solution plus globale liée à une sortie de crise au niveau national. «Ce que je peux dire, c’est que nous sommes actuellement en contact avec les universités tunisiennes pour organiser des examens de rattrapage pour les étudiants marocains qui sont dans l’incapacité de se déplacer dans ce pays. De même, pour les étudiants étrangers bloqués au Maroc, nous comptons adopter des procédés flexibles pour qu’ils puissent passer leurs examens», a-t-il affirmé.
Le ministre a par ailleurs indiqué que le Maroc compte 1.100 étudiants étrangers, bloqués actuellement dans le pays, qui sont installés dans les cités universitaires et qui poursuivent leurs études à distance.
Concernant les inscriptions aux différents établissements de l’enseignement supérieur au titre de la rentrée 2020-2021, M. Amzazi a indiqué que l’opération qui se déroule normalement au mois de juillet sera reportée au mois de septembre 2020 pour donner l’occasion à l’ensemble des institutions de s’organiser et d’en assurer le bon déroulement.