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Etat d’urgence sanitaire : des migrants subsahariens , des SDF et des malades mentaux livrés à leur sort

Alors que les Marocains se barricadent suite au lancement officiel, hier 20 mars à partir de 18h, du confinement sanitaire obligatoire, certaines personnes semblent être oubliées.

Etat d’urgence sanitaire  : des migrants subsahariens , des SDF et des malades mentaux livrés à leur sort

Il a toujours été là, à tourner en rond aux abords de la place Tizi Ousli. Et il est encore là aujourd’hui, répétant sans cesse son rituel. Il s’agit du tristement célèbre malade mental du Marché Vert d’Aïn Sebaa. Un peu plus loin, au milieu du boulevard Chefchaouni, un autre malade mental, l’apparence crasseuse et l’air menaçant, demande nonchalamment l’aumône aux passants.  

Alors que les Marocains se barricadent suite au lancement officiel, hier 20 mars à partir de 18h, du confinement sanitaire obligatoire en vue de lutter efficacement contre la propagation nationale du coronavirus, certaines personnes, inconscientes de ce qui les entoure à cause de leur maladie, restent livrées à leur sort.  

Et elles ne sont pas les seules dans cette situation inédite. C’est également le cas des SDF (sans domicile fixe) et des migrants subsahariens sans papiers.

Abderrahmane vit en compagnie d’une quinzaine d’autres subsahariens dans un terrain vague à rue Guichot au quartier des Roches noires à Casablanca. Ce jeune burkinabé de 29 ans, vivant au Maroc depuis trois ans, affirme qu’il est au courant de la propagation du Covid 19 et de l’état d'urgence sanitaire lancé au Maroc depuis hier, mais «je n’y peux rien. Je n’ai pas d’autres choix», se désole-t-il.

Même résignation chez Ibrahim, guinéen de 17 ans, qui vit également en grande communauté dans une maison en ruine dans le même quartier. «Nous continuons de survivre comme nous pouvons. Le coronavirus n’a rien changé en notre mode de vie».

Du côté des autorités locales, notre interrogation sur le sort des subsahariens, des SDF et des malades mentaux en ces temps de coronavirus, sachant qu’ils peuvent éventuellement, vu leurs conditions de vie, être menacés par le virus ou représenter une source de propagation, surprend. «Rien pour le moment», répondent nos interlocuteurs, qui préfèrent bien sûr garder l’anonymat. Personne n’est parfaite, c’est l’évidence même. Surtout en temps de crise. Mais, une prise en charge urgente s’impose.   

 

 

 

 

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