Coronavirus, racisme, élections : Facebook a annoncé, jeudi 17 septembre, qu'il allait modifier les règles de modération de son Intranet, afin d'éviter que ces sujets, au cœur de débats abrasifs dans la société américaine, ne provoquent de conflits entre ses employés.
Son fondateur, Mark Zuckerberg, a discuté de cette initiative lors d'une session de questions-réponses avec les employés du réseau social. «Ce que nous avons entendu de la part de nos employés, c'est qu'ils veulent avoir la possibilité de participer à des débats sur des questions sociales et politiques plutôt que de les voir inopinément apparaître dans leur plateforme de travail», a déclaré à l'AFP, un porte-parole de Facebook, Joe Osborne. «Nous mettons à jour nos politiques et nos outils de travail afin de s'assurer que notre culture reste respectueuse et inclusive», a-t-il précisé.
Facebook assure aussi renforcer sa politique sur le harcèlement afin que les employés de minorités ne soient pas confrontés à un environnement de travail hostile.
Pandémie oblige, le passage au télétravail a accéléré l'utilisation de plateformes internes d'échanges sur lesquelles peuvent transparaître les tensions d'une société américaine en plein débat sur le racisme, la gestion du coronavirus.
A moins de 50 jours de la présidentielle américaine, le rôle de Facebook dans la propagation de fausses nouvelles ou de messages de haine, est aussi un sujet sur lequel les employés peuvent avoir des opinions personnelles fortes.
Selon CNBC, Google, qui a prolongé le télétravail dans son groupe jusqu'en 2021, a aussi demandé à ses employés de gérer plus judicieusement leurs conversations internes sur les forums de discussion en raison de plaintes concernant des messages violents ou abusifs.