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FAO : « Il faut éviter qu’une crise sanitaire ne se transforme en crise alimentaire»

FAO : « Il faut éviter qu’une crise sanitaire ne se transforme en crise alimentaire»
Avec la fermeture des frontières, les bergers nomades ne sont plus en mesure de se déplacer pour trouver du fourrage et de l'eau ni pour faire du commerce. Ph. FAO

La faim chronique, l'insécurité, le changement climatique, l'invasion de criquets pèlerins et, aujourd'hui, la pandémie du COVID-19 font que les cinq pays parmi les dix qui se trouvent en bas de l'échelle de l'indice de développement de l'ONU sont des pays d'Afrique de l'Ouest.

«Aujourd'hui nous sommes particulièrement inquiets face à la crise humanitaire dans le Sahel central, une région qui inclue le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ici, environ quatre millions de personnes luttent déjà contre la faim extrême et leur nombre pourrait atteindre les 5,5 millions d'ici le mois d'août», a alerté Coumba Sow, coordinatrice de l’équipe de résilience de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest.

Selon cette dernière, la pandémie du coronavirus, dont souffrent en premier lieu femmes et enfants, est venue aggraver une situation humaine déjà dramatique. «Si la pandémie continue à se répandre, elle représentera une menace de plus en plus grande, avec une augmentation du nombre de personnes déplacées, une réduction progressive de l'accès aux services sociaux de base, une hausse des prix des denrées alimentaires, une diminution des denrées alimentaires», a souligné Mme Sow.

Avec l’expérience de l’épidémie d’Ebola, notamment en République Démocratique du Congo, la coordinatrice de la FAO dit craindre que l’actuelle pandémie ne se transforme en crise alimentaire.

Le Coronavirus a déjà affecté les économies des pays d’Afrique subsaharienne. La croissance économique des pays de la région devrait chuter brutalement de +2,4% en 2019 à une fourchette comprise entre -2,1 et -5,1% en 2020, ce qui constituerait «la première récession dans la région depuis plus de vingt-cinq ans», selon la Banque mondiale.

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