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Coup de tonnerre dans le secteur de la location de voiture. L’américain Hertz Global Holdings, l’un des leaders mondiaux, a été placé vendredi 22 mai sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Un redressement judiciaire dû à la crise liée au Covid-19 et qui ne concerne que les marchés américain et canadien, les régions Europe, Australie et Nouvelle Zélande, étant épargnées par cette procédure.
Qu’en est-il du Maroc ? «Cette décision ne concerne que les filiales en propre de Hertz. Au Maroc, c’est différent, nous sommes des franchisés et donc complètement indépendants de Hertz Global Holdings. Le groupe GBH exploite la marque sur le marché national contre des redevances annuelles au groupe Hertz. Nous ne serons pas liquidés ou placés en redressement judiciaire. En revanche, ce que je peux vous dire, c’est que nous souffrons énormément avec cette crise sanitaire», nous déclare Guillaume Géry, PDG de Hertz Maroc.
La franchise se trouve, en effet, actuellement face à une crise sans précédent avec une perte de 80% du chiffre d’affaires. Dans le meilleur des scénarios, le groupe bouclera l’année avec une baisse de 70% de ses revenus, deplore Géry.
Une situation qui impliquera une réduction de la voilure du groupe au Maroc, nous déclare notre source. «Nous faisons tout notre possible pour maintenir nos emplois. Mais, je pense que nous serons obligés de nous séparer de 30 à 40% de nos effectifs qui représentent aujourd’hui 105 personnes», annonce Géry. Des réductions qui toucheront également la flotte de l’entreprise qui est constituée aujourd’hui de 2.500 véhicules. Alors qu’elle frôlait les 3.000 véhicules en 2019, celle-ci chutera à 600 d’ici la fin de l'année.
