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Le HCP prévoit un repli de l’activité économique de 4,6% au T3

Le HCP prévoit un repli de l’activité économique de 4,6% au T3

L’activité économique enregistrerait au cours du troisième trimestre de 2020 une baisse de 4,6%, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 2,4% la même période de l’année écoulée, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Ce repli serait dû à une diminution de la valeur ajoutée activités hors agriculture de 4,1% et de celle des activités agricoles de 5,9%, précise le HCP dans son récent point de conjoncture.

"Sous l'effet d'un déconfinement progressif, d'une réouverture des frontières et d'une reprise des activités de transport et du commerce, la croissance et les échanges mondiaux devraient se redresser légèrement au troisième trimestre 2020, bien que se situant toujours en dessous de leur tendance d'avant crise. Dans ce contexte, la demande étrangère adressée au Maroc s'améliorerait de 3% par rapport au deuxième trimestre 2020, mais sa baisse, en variation annuelle, se situerait à -15,6%", relève la même source.

Les pressions inflationnistes devraient rester, quant à elle, contenues et seraient tributaires de l'évolution des cours internationaux des produits énergétiques et alimentaires dans un contexte de poursuite de la situation excédentaire de l'offre par rapport à la demande mondiale, fait savoir le HCP, notant que la demande intérieure se redresserait, pour sa part, modérément et lentement, tandis que la baisse de la consommation des ménages s'atténuerait pour atteindre -4,6%, dans le sillage d'une reprise des dépenses notamment en biens manufacturés. S'agissant de la consommation publique, elle poursuivrait sa tendance haussière au rythme de 6%, en variation annuelle, portée par la dynamique des dépenses particulièrement sociales, alors que l'investissement resterait globalement atone et sa reprise tarderait à se réaliser au T3-2020.

Dans le secteur secondaire, la baisse de l'activité atteindrait –5,8%. La contraction de la valeur ajoutée industrielle s'atténuerait avec la reprise des industries adressées au marché local, mais les perspectives du faible redressement de la demande étrangère continueraient de peser sur les industries orientées vers l'export, notamment les Industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (IMME). De même, la consommation en énergie électrique se redresserait, également, dans le sillage du rétablissement graduel des activités industrielles et de transport ferroviaire.

Dans les mines, le recul de la consommation agricole mondiale devrait brider la dynamique de la demande internationale de fertilisants, dans un contexte de faible performance économique mondiale. La production des minerais non-métalliques s'ajusterait à une demande extérieure moins vigoureuse, entraînant dans son sillage un ralentissement de la croissance de la valeur ajoutée minière à +0,1%, au 3ème trimestre 2020.

Concernant l'activité du secteur tertiaire, elle serait portée par la dynamique des secteurs de la communication et des services non marchands, et dans une moindre mesure par la reprise des activités du commerce et du transport, alors qu'elle resterait peu dynamique dans les services évènementiels et dans l’hébergement. Dans l'ensemble, la valeur ajoutée du secteur tertiaire fléchirait de 1,6%, en variation annuelle, au lieu d'une hausse de 3,8% la même période de l'année précédente.

Par ailleurs, le HCP indique que la diminution de la valeur ajoutée des activités agricoles ne devrait pas, pour autant, s'accompagner d'une augmentation de l'inflation alimentaire. L'offre locale agricole, bien qu'en baisse par rapport à la même période de l'année passée, resterait excédentaire par rapport à la demande, notamment pour les maraichères, les cultures fruitières et les productions animales. Et de souligner que ces prévisions restent sujettes à des révisions plus ou moins importantes au fur et à mesure de la publication de nouvelles données, dans un contexte empreint de fortes incertitudes quant à la durée de l'état d'urgence sanitaire et des restrictions aux déplacements entre les villes, mais également quant à l'ampleur de l'impact des programmes de dépenses publiques et des mesures de soutien à l'économie nationale.

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