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Après Londres, qui a décidé le 28 janvier d’autoriser le chinois Huawei à participer au déploiement de la 5G sur le sol britannique, c’est au tour de la commission européenne de se prononcer sur la question. Ainsi, le 29 janvier, soit un jour après, Bruxelles a publié ses recommandations sur le déploiement des futurs réseaux 5G en Europe en approuvant la boîte à outils de l'UE et en dévoilant les prochaines étapes s'agissant de la technologie de cinquième génération. Et l'UE n'exclut aucun équipementier. Deux décisions qui vont à l’encontre du blocus américain.
«L’UE est prête à accueillir tous les acteurs, mais selon ses propres règles», a expliqué Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur. La France pour sa part a déclaré clairement que "Huawei ne sera pas écarté de la 5G". C’est ce qu’a annoncé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. L'Allemagne de son côté n'a pas encore fait connaître sa décision mais sa chancelière Angela Merkel s'est déclarée en décembre "contre l'exclusion a priori d'une entreprise spécifique". Cependant, tous ces pays ont insisté sur la nécessité de garantir une sécurité maximum de l’utilisation de la G, et c’est justement la force de frappe de l’équipementier chinois. En effet, Huawei met en avant une infrastructure plus avancée, plus sûre et plus rentable, adaptée à l’avenir. Dans ce sens, le Royaume-Uni et les pays de l’Union Européenne auront un accès à une technologie de pointe tout en se garantissant un marché concurrentiel.
Fort de cette nouvelle preuve de confiance, Huawei s’est dit prêt à s’engage à continuer à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements européens et l’industrie pour développer des normes communes afin de renforcer la sécurité et la fiabilité du réseau. Dans un communiqué de presse publié à l’occasion, le géant chinois a tenu à rappeler sa présence dans le vieux continent depuis près de 20 ans, tout en notant que le groupe « conduit ses affaires dans le respect le plus strict des lois et règlementations en vigueur et fait de la sécurité des réseaux son cheval de bataille en Europe et dans le monde ».
Pour rappel, Huawei avait déjà réussi, en février 2020, à signer pas moins de 91 contrats commerciaux relatifs à la 5G, et qui ont tous été paraphés avec de grands opérateurs mondiaux. La société a également livré plus de 600.000 Antenne massives MIMO (AAUs) sur les marchés du monde entier.
Après cette double victoire de Huawei, faut-il s’attendre à un apaisement du côté américains ? Comment va réagir le géant chinois ? L’avenir nous le dira !
