La justice libanaise a interdit jeudi au magnat de l'automobile déchu Carlos Ghosn de quitter le pays suite à une demande d'arrestation d'Interpol, le Japon réclamant l'extradition de l'homme d'affaires accusé de malversations financières.
Multipliant les entretiens aux médias français et libanais, l'ancien PDG de Renault-Nissan a qualifié jeudi de "ridicule" des déclarations de la ministre de la Justice japonaise, qui souhaite sa comparution au Japon.
Et au lendemain d'une spectaculaire conférence de presse à Beyrouth, première apparition publique depuis qu'il a fui Tokyo fin décembre, l'homme d'affaires de 65 ans s'est dit prêt à "coopérer" avec la justice libanaise.
Jeudi matin, sans être vu par les journalistes postés devant le Palais de justice de Beyrouth, M. Ghosn s'est rendu discrètement à son interrogatoire au parquet général.
Il a été interdit de voyage, son passeport français a été confisqué et les procureurs ont demandé à Tokyo l'envoi de son dossier judiciaire, ont indiqué deux sources judiciaires à l'AFP.
"En fonction du contenu du dossier, s'il est avéré que les crimes dont il est accusé au Japon imposent des poursuites judiciaires au Liban, il sera jugé", a précisé l'une des sources.
"Si aucune poursuite judiciaire ne s'impose en vertu de la législation libanaise, il sera alors libre", a-t-elle ajouté.