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Renault: L’augmentation de la capacité de Somaca à 160.000 unités/an n’aura pas lieu

Annoncé en 2018, le projet de doublement de la capacité totale de la Somaca (160.000 unités à l’horizon 2022) est venu en réponse à la demande des véhicules de la Gamme Global Access.

Renault: L’augmentation de la capacité de Somaca à 160.000 unités/an n’aura pas lieu

L’extension de l’usine casablancaise Somaca de Renault n’est plus à l’ordre du jour. Du moins, pas pendant la conjoncture actuelle. En effet, le Groupe français a décidé la suspension des projets d’augmentation de capacités prévus au Maroc et en Roumanie. Cette décision arrive dans le cadre du projet de plan de transformation du Groupe au losange, présenté ce matin, et dont l’objectif est de réaliser une économie de plus de 2 milliards d’euros sur 3 ans et de constituer les bases d’une nouvelle compétitivité.

Annoncé en 2018, le projet de doublement de la capacité totale de la Somaca (160.000 unités à l’horizon 2022) est venu en réponse à la demande des véhicules de la Gamme Global Access.

Ainsi, l’usine casablancaise de Renault est passée d’une capacité de production de 80.000 en 2018, à plus de 100.000 véhicules par an dès 2020.

«Dans le contexte de crise mondiale actuelle et de la baisse de la demande mondiale, le Groupe confirme la suspension de l’augmentation de la capacité de son usine de Casablanca et s’en tient à l’augmentation de la capacité réalisée à ce jour», indique Renault Maroc qui précise que l'usine de Tanger, qui dispose d’une capacité de 340.000 véhicules par an, «n'est pas initialement concerné par le projet d’augmentation de capacité».

A noter qu’avec ses usines de Tanger et de Somaca, la capacité industrielle installée du Groupe au Maroc, s’élève à 440.000 véhicules/an.

Transformation mondiale

Les difficultés rencontrées par Renault, la crise majeure à laquelle est confrontée l’industrie automobile et les urgences liées à la transition écologique, sont autant d’impératifs qui conduisent le Groupe français à accélérer sa transformation.

Le projet de plan permettra de renforcer la résilience de l’entreprise en privilégiant la génération de Cash Flow. Il s’appuie sur une approche plus efficace des activités opérationnelles et une gestion rigoureuse des ressources.

Ainsi, le projet d’ajustement des effectifs s’appuierait sur des mesures de reconversion, de mobilité interne et des départs volontaires. Il s’étalerait sur 3 ans et concernerait en France près de 4.600 postes, auxquels s’ajouterait la réduction de plus de 10.000 autres postes dans le reste du monde.

«Dans un contexte fait d’incertitudes et de complexité, ce projet est vital pour garantir une performance solide et durable, avec comme priorité la satisfaction de nos clients», indique Clotilde Delbos, directeur général de Renault par intérim. Et d’ajouter : «En tirant parti de nos nombreux atouts comme le véhicule électrique, en capitalisant sur les ressources et technologies du Groupe Renault et de l’Alliance, en réduisant la complexité de développement et de production de nos véhicules, nous voulons générer des économies d’échelle dans le but de rétablir notre rentabilité globale et d’assurer notre développement en France et à l’international».

Principaux éléments du plan

- Amélioration de l’efficacité et réduction des coûts de l’ingénierie, en bénéficiant des acquis renforcés de l’Alliance pour environ 800 millions d’euros.

- Rationalisation de la conception et du développement des véhicules (réduction de la diversité des composants, augmentation de la standardisation, programmes Leader-Follower au sein de l’Alliance.

- Optimisation des ressources (concentration du développement des technologies stratégiques à forte valeur ajoutée dans les sites d’ingénierie d’Ile-de-France ; optimisation de l’utilisation des centres de R&D à l’étranger et de la sous-traitance ; optimisation des moyens de validation par l’utilisation accrue du digital).

- Optimisation de l’appareil industriel pour environ 650 millions d’euros.

- Accélération de la transformation des usines par la généralisation des outils de l’industrie 4.0.

- Capacités mondiales de production revues de 4 millions de véhicules en 2019, à 3,3 millions d’ici à 2024.

- Suspension des projets d’augmentation de capacités prévus au Maroc et en Roumanie, étude de l’adaptation des capacités de production du Groupe en Russie, étude de la rationalisation de la fabrication de boîtes de vitesse dans le monde.

- Efficience accrue des fonctions supports pour environ 700 millions d’euros.

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