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L’Entrepreneurship, un état d’esprit à la base !

L’Entrepreneurship, un état d’esprit à la base !
Ph: shutterstock.

« Bill Gates, Steve Jobs, Jeff Bezoz, Mark Zuckerberg, Elon Musk, pour ne citer que ceux-là… Ces noms vous disent-ils quelque chose? Sûrement! Car derrière ces noms se cachent les fondateurs de Microsoft, Apple, Amazon, Facebook, Tesla, des compagnies mondialement connues et reconnues pour leur dominance et avant-gardisme. Mais qu’ont donc en commun ces hommes d’exception? Étaient-ils des hommes riches à la base? Bien « introduits» ou « connectés » dans le monde des affaires? Avaient-ils poursuivi des études et/ou des formations de haut niveau et uniques en leur genre?

Pour la plupart, la réponse est souvent non, non et non. Alors qu’ont-ils de commun? Quelle est la clé de leurs succès? Qu’est-ce qui a fait d’eux des entrepreneurs d’exception? Bien entendu, tout le monde ne nait pas un Bill Gates ou un Steve Jobs, mais par contre à la base de tout entrepreneur qui réussit, se trouve un ingrédient commun, indispensable à leur succès : le mindset! (l’État d’esprit). Parce que l’entreprenariat, c’est avant tout un état d’esprit, une faculté d’avoir un rêve et une vision (parfois même une immense vision) et surtout de tout faire pour la matérialiser.

C’est beaucoup de persévérance et de patience mais c'est aussi et surtout l’absence de la peur d’échouer. En d'autres termes, c’est être prêt à échouer une fois, dix fois, cent fois ou mille fois s’il le faut, en étant convaincu que la prochaine fois pourrait être la bonne. C’est un état d’esprit qui s’accompagne d’une motivation inépuisable, qui nous donne sans cesse l’envie de réussir parce qu’on y croit! C’est être doté d’une ambition audacieuse qui nous permet de nous hasarder là où personne n’est encore allé. Il faut donc savoir innover, être pionnier et piocher là où personne n’a encore osé le faire. Et par définition, il faut savoir et accepter de prendre des risques, être prêt à tout perdre et…recommencer à nouveau. Voilà donc le vrai « mindset » de l’entrepreneur qui réussit!

L’avez-vous? Avons-nous au Maroc, en tant que société, une culture entrepreneuriale ou plutôt sommes-nous quelque peu prisonniers de notre éducation, de notre culture trop conservatrice, de notre peur face à l’échec ou de notre appréhension face au risque ? Notre société marocaine, avec ses dogmes et ses interdits, n’est-elle pas elle-même un frein à cette émancipation de l’esprit? Une société qui met l’emphase sur le respect de la règle et sur le conformisme n’est-elle pas en train d’étouffer ces meilleurs talents et les empêcher de rêver grand, de croire en eux et de suivre leur instinct…? Car Il faut bien comprendre qu’au-delà de toutes les mesures d’accompagnement que l’on peut mettre en place (infrastructures, financement, incitatifs fiscaux, capital de risque, angel investors, etc…), à la base de l’entrepreneurship se trouve un seul ingrédient clé, sans lequel tout le reste est accessoire : l’état d’esprit! (car tout se passe d’abord dans la tête). Alors que peut-on faire au Maroc pour développer et nourrir cet état d’esprit? Il est difficile de changer une culture où certains concepts et/ou croyances sont bien ancrés, mais loin d’être impossible! Dans une société où la norme est, pour des parents, de dire à leurs enfants « étudie bien mon fils/ma fille, pour que plus tard tu puisses avoir un bon emploi « stable » dans une « bonne » entreprise ou au au sein du gouvernement! ». Beaucoup plus rare d’entendre « rêve grand mon fils/ma fille, sois créatif(ve), pense à innover pour que tu puisses  demain créer ta propre entreprise et changer les choses! ». Et pourtant… On y gagnerait beaucoup à apporter ce vent de fraicheur. Et cela passe par l’Éducation et ce, dès le plus jeune âge. A l’instar de certains pays (Etats-Unis, Canada, etc…), on peut instaurer des ateliers de « créativité et entrepreneuriat» où les enfants sont invités à penser à l'entreprise qu'ils aimeraient créer, puis les initier tranquillement au fil des années, à la conception de projets, à la gestion d’entreprise, à la gestion des ressources humaines mais aussi au financement et à la evée de capitaux sur les marchés. La complexité augmenterait avec les années, mais le premier but serait déjà acquis : penser autrement et réaliser que oui c’est possible! On devrait ainsi s’assurer que la condition sociale ou le manque de capitaux ne soient pas un handicap ou un frein à l’émancipation de l’esprit ou à la créativité de talents. On préconiserait un système de mentorat (ou parrainage). Comme aucun ban d’école ne peut remplacer l’expérience du vécu, amener des entrepreneurs marocains aguerris, des hommes d’affaires réputés pour leurs réussites et réalisations à parrainer et à guider des jeunes entrepreneurs aspirants.

Certains pays ont adopté, et ce depuis déjà bien des années, des concepts innovants comme Tigers of money (Japon), Shark Tank (USA), Dragons’ Den (Canada). Il s’agit d’«émissions réalité», où de jeunes entrepreneurs aspirants viennent présenter leurs projets d’affaires et/ou produits devant un panel d’Hommes d’affaires de renom, de firmes de capital-risque, qui ont non seulement le capital mais également le savoir faire pour permettre la réalisation de ces projets et  de ces rêves! A notre humble avis, ces concepts auraient pu revêtir un caractère privé et avoir lieu derrière des portes à huit-clos (ce qui serait déjà très bien), mais le fait de le faire publiquement et de manière télévisée apporte un énorme plus. Celui de bâtir une renommée de manière quasi-instantané et aussi et surtout, d’inspirer!  Vous-vous souvenez? Tout se passe d’abord dans la tête…»

Par : Hicham Bounafaa, Conseiller en placement, Investment Advisor et Gestionnaire de portefeuille, Portfolio Manager

 

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