L'autorisation d'exploiter les réservoirs de la Samir est confiée à l'Office national des hydrocarbures et des minéraux (ONHYM). L'annonce a été faite par le ministre de l'Énergie, des minéraux et de l'environnement, Aziz Rabbah, mardi lors de la session du Comité des infrastructures à la Chambre des représentants sur les implications des transformations du marché mondial sur le marché intérieur des carburants à la lumière de la pandémie de Covid-19.
Le ministre a, en effet, affirmé que la demande formulée par le gouvernement au sujet de l'exploitation de réservoirs de la raffinerie dans cette circonstance exceptionnelle a été approuvée par le Tribunal de commerce. Et d'ajouter que "ces mesures exceptionnelles et circonstancielles auront un impact bénéfique sur la société, le secteur des hydrocarbures et l’approvisionnement du marché national".
Dans le détail, l'autorisation d'utiliser les réservoirs de la raffinerie est accordée à l'ONHYM, qui va entreprendre les procédures de location et mener toutes les opérations de fourniture et de stockage des produits pétroliers en lien avec cette exploitation temporaire, selon l’ordonnance judiciaire.
Concernant le contrat de location, le prix sera fixé sur la base de la valeur de référence appliquée à l’échelle internationale, a précisé le responsable, notant que le contrat sera frappé de nullité par la force de loi en cas de cession ou de gestion libre de la société Samir.
Par ailleurs, M. Rabbah a souligné au cours de cette réunion que "le prix d’achat du pétrole à l’importation représente 30% du prix de vente final", ce qui équivaut actuellement à 3 DH par litre. A ce montant s’ajoutent les coûts internes, à savoir notamment les coûts d’importation, de stockage, de transport, de distribution, de vente au niveau des stations de services et les taxes, ainsi que la marge de bénéfice.