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Luca de Meo au volant de Renault

Luca de Meo au volant de Renault
De gros chantiers attendent Luca de Meo, dirigeant polyglotte et parfaitement francophone. Ph. AFP

Renault a recruté l'ancien patron de Seat (groupe Volkswagen) Luca de Meo comme directeur général pour tenter de se relancer et donner un nouveau souffle à son alliance avec Nissan et Mitsubishi, après une année de crise.

Le conseil d'administration réuni mardi après-midi au siège du groupe à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) a décidé de confier la direction opérationnelle de Renault à cet Italien de 52 ans, à compter du 1er juillet.

Lié à Volkswagen par une clause de non concurrence, il n'a pas été en mesure de prendre ses fonctions plus tôt.

La directrice financière Clotilde Delbos, qui assurait la direction générale par intérim depuis le mois d'octobre, a par ailleurs été nommée directrice générale adjointe, également à compter du 1er juillet.

De gros chantiers attendent Luca de Meo, dirigeant polyglotte et parfaitement francophone. Le président du conseil d'administration Jean-Dominique Senard compte sur lui pour donner un nouveau souffle à une entreprise ébranlée par les soubresauts de l'affaire Carlos Ghosn, l'ancien patron du groupe arrivé clandestinement fin décembre au Liban pour fuir la justice japonaise qui devait le juger pour diverses malversations.

Luca de Meo, expert en marketing qui a fait toute sa carrière dans l'automobile, a redressé Seat dont il avait pris la direction en 2015 après avoir piloté les ventes du constructeur allemand Audi. La marque espagnole, moribonde il y a quatre ans, a battu l'an dernier un record historique de ventes.

Les administrateurs de Renault avaient décidé en octobre de démettre de ses fonctions le directeur général Thierry Bolloré, dont les performances et le style de management, réputé autoritaire, étaient mis en cause.

Luca de Meo devra notamment redresser en Europe l'activité de la marque au losange qui doit monter en gamme pour se distinguer davantage de sa filiale roumaine "low-cost" Dacia.

Renault est au plus mal en Bourse. L'action a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis l'arrestation de Carlos Ghosn en novembre 2018, signe de la défiance des investisseurs après une année de crise entre le constructeur français et son allié Nissan.

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