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L’association IFKER, le Réseau du Développement du Tourisme Rural (RDTR) et le club de pensée LOGOS, soutenue par le programme PPI-OSCAN de l’IUCN, la Fondation MAVA et le FFEM ont organisé ,en partenariat entre l'Association Adrar pour le Développement, le Tourisme de Montagne et l'Écotourisme (ADTME), une visioconférence le 04 mai dernier sur le thème : Quel avenir pour l’écotourisme après la crise du COVID-19 ?
Les participants et partenaires ont souligné plusieurs idées, propositions et recommandations en guise de l’élaboration d’un plan de transformation du tourisme au Maroc dont les grandes lignes prioritaires seraient les suivantes :
-Préserver la biodiversité, les habitats naturels et les paysages, en luttant notamment contre le braconnage, le pâturage intensif l’usage des pesticides et les produits chimiques, et en travaillant sur le changement des pratiques alimentaires,
-Accélérer les processus de classement et protection des aires, réserve biosphères et parcs naturels régionaux et nationaux,
-Créer une nouvelle approche participative, en intégrant la population locale comme premier partenaire dans la protection et la gestion des espaces et ressources naturelles,
-Encourager les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement telles que la permaculture, l'agro-tourisme, les terrasses agricoles et l’agriculture biologique,
-Sensibiliser à l’impact carbone des produits agricoles et promouvoir le consommer locale,
-Développer massivement des projets de recherche et développement pour trouver des solutions innovantes pour lutter contre les stresses hydriques toute en préservant les ressources des nappes phréatiques et cours d’eau,
-Sensibiliser à l’impact carbone du transport aérien et promouvoir la mobilité locale,
-Mettre en place des éco-conditionnalités sur les nouveaux projets de développement touristique à travers des études d’impact écologique sérieuses et exigeantes,
-Réfléchir sur un nouveau plan de transformation du tourisme en capitalisant sur les expériences inédites de l’éco-tourisme comme un tourisme qui fait face aux crises climatiques et sanitaires de par ses principes et ses valeurs ;
-Accompagner les professionnels et acteurs du tourisme pour développer des offres de tourisme durable,
-Former les professionnels du tourisme et les futurs professionnels aux enjeux du tourisme durable ;
-Adapter les classements hôteliers et l’immatriculation des hébergements touristiques aux enjeux du tourisme durable sur les aspects sociaux et environnementaux,
-Renforcer la promotion des offres de l’écotourisme et tourisme durables au Maroc,
-Mettre en place une contribution financière (écotaxe) sur les produits touristiques (transport, restauration, hébergement,…) pour financer les actions en matière d’écotourisme;
-Mettre en place un programme de soutien aux associations et acteurs de l’écotourisme pour développer des actions qui encouragent les pratiques écotouristiques,
-Lutter contre le supertourisme et le tourisme de masse et ses effets négatifs sur l’environnement et sur les habitants,
-Créer des activités de diversification en marge du secteur principal pour éviter la mono-activité, qui, en temps de crise a un impact néfaste sur le chômage ;
-Soutenir le tourisme rural comme une stratégie d’avenir en contribuant à ancrer les populations dans leur territoire et donc à promouvoir le développement socio-économique des arrière-pays.Mettre en place une charte du tourisme durable et du voyageur responsable soulignant les obligations éco-citoyennes du voyageur mais aussi des destinations touristiques.
-Créer un réseau associatif regroupant les acteurs du tourisme durable et l’écotourisme pour renforcer les liens et partager les expériences et les bonnes pratiques,
-Créer des agences de tourisme régionales et locales dans les territoires marocains afin de décentraliser les politiques en matière de tourisme et de territorialiser l’activité touristique pour qu’elle soit plus adaptée à chaque région a ses spécificités,
-Encourager le tourisme marocain par la prise en compte de tourisme interne et capter la demande des touristes nationaux,
-Mettre en place des outils de financement adaptés et faciles d’accès pour permettre la résilience des professionnels du tourisme durable (hébergeurs, guides, producteurs,...) en cas de crise et de choc,
-Renforcer le programme de soutien au patrimoine naturel et culturel et sa valorisation écotouristique,
-Soutenir largement les initiatives en matière d’économie sociale et solidaire auprès des coopératives et artisans en mettant en place un plan ambitieux pour le tourisme durable pour tous,
-Encourager les chaines de valeurs locales et la résilience communautaire,
-Construire de nouveaux tableaux de bord du tourisme marocain interne, qui intégreraient les dimensions sociale et environnementale,
-Mettre en place une politique d’économie locale et circulaire en favorisant la production et la consommation locale,
-Repenser les indicateurs de performance d’une destination ou d’un professionnel du tourisme en intégrant de nouveaux critères d’impacts sociaux-économiques locales,
-Encourager la Recherche et Développement, les nouveaux mécanismes de l’innovation et les potentialités humaines.
