Au premier trimestre 2020, Euler Hermes a abaissé la note de 18 pays, dont 4 africains parmi eux le Maroc. La note de risque du Maroc a été revue de B1 (Risque faible) à B2 (Risque modéré). Selon l’assureur-crédit, cette révision tient compte de nombreux facteurs d’incertitude, notamment ceux relatifs à l’épidémie Covid-19. Selon Euler Hermes, la croissance économique mondiale enregistrera en 2020 un fort ralentissement, n’atteignant que +0,5% (+2,5% en 2019).
Dans le même temps, les échanges internationaux se contracteront cette année de -4,5%. Enfin le risque d’impayés devrait s’accroître significativement, avec une hausse des défaillances mondiales d’entreprises de +14%.
Dans ce panorama international peu optimiste, de nombreux pays et secteurs seront durement touchés en 2020. « Les conséquences visibles et potentielles de l’épidémie Covid-19 entrent dans notre analyse du risque pays.
Même si leur note de risque n’est pas abaissée, nous sommes très attentifs à la situation d’autres pays développés, dont l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Espagne et les Etats-Unis. Ces pays ont à disposition les moyens nécessaires pour protéger leurs entreprises, mais leur situation pourrait rapidement devenir complexe si les mesures de confinement et le blocage de l’économie devaient durer », avertit Ludovic Subran, Chef économiste des groupes Euler Hermes et Allianz.
En outre, Euler Hermes a revu à la baisse la note de risque de 126 secteurs à travers le monde. Il s’agit là d’un niveau historique, jamais atteint jusqu’ici. Le secteur de l’automobile est le plus sévèrement touché, puisqu’Euler Hermes a abaissé sa note dans 26 pays. Viennent ensuite les transports (note de risque abaissée dans 21 pays), l’électronique (14) et la distribution (12).
L’industrie pharmaceutique et les services informatiques sont quant à eux les deux secteurs les plus résilients. Pour rappel, chaque trimestre, Euler Hermes publie ses notes de risques pays et secteurs afin de mesurer l’évolution du risque de non-paiement des créances commerciales. Au total, 242 pays et 18 secteurs sont surveillés et évalués trimestriellement, grâce au suivi en continu de 40 indicateurs économiques et financiers.