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Le 23 novembre vers 23 h 30, dans un bus de la ville de Marrakech, des Marocains, Burkinabais, Sénégalais, Tunisiens, Égyptiens, Maliens, Français… dansent et chantent des rythmes africains. Ce sont les artistes invités du 15e Festival international de Danse contemporaine à Marrakech «On Marche», organisé jusqu’au 27 novembre. L’ambiance amicale confirme leur complicité et échanges positifs. L’un des challenges du festival hôte est réussi : Réunir les créateurs en danse contemporaine du continent noir. Ces chorégraphes, musiciens, danseurs… se sont lancés, avec les organisateurs de «On Marche» dans un vrai parcours de combattant pour avoir les nouvelles autorisations de voyage, rejoindre en présentiel le Maroc et rencontrer les artistes locaux. «Certains ont été contraints de participer à distance du faite des restrictions et mesures sanitaires en vigueur»,explique Taoufiq Izeddiou, fondateur de «On Marche».
Pour lui, l’organisation de cette édition permet de relever le moral de son équipe qui a persisté et résisté pour garder l’essence du projet durant toute la crise sanitaire. Et d’ajouter que ce 15e Festival international de Danse contemporaine à Marrakech met en lumière les créateurs africains. En effet, il accueille pour la première fois au Maroc, la Biennale de la Danse en Afrique, après Luanda, Antananarivo, Paris, Tunis, Bamako, Johannesburg et Ouagadougou. Selon Taoufiq Izeddiou, directeur artistique de la Biennale, «une journée à la biennale est pensée comme le parcours d’une vie de danseur, elle en suit toutes les étapes, initiation solitaire ou collective le matin, premiers pas sur scène l’après-midi avec la génération 2020 des chorégraphes émergents et en soirée, découverte des créations de chorégraphes confirmés». En effet, le public de «On Marche» a la primeur de découvrir 20 jeunes premières créations chorégraphiques. «La relève est là. Nous mettons en lumière les créations de 20 jeunes chorégraphes émergents à travers le volet Generation 2020. La création marocaine est à l’honneur chaque jour grâce à une plateforme dédiée aux jeunes talents du Royaume. À titre d’exemple, le spectacle “Hmedcha” est fait par des jeunes formés à 100% au Maroc», explique Taoufiq Izeddiou. Au total plus de 100 artistes appartenant à 34 compagnies du continent africain participent à la Biennale de la Danse en Afrique.
La biennale en bref
Créée en 1997, la biennale de danse en Afrique met sous le feu des projecteurs la dynamique de la danse contemporaine, la richesse des expressions corporelles et les danseurs et chorégraphes sur le continent africain. La dernière édition s’est tenue à Ouagadougou au Burkina Faso. La biennale de danse est la principale plateforme de découverte de la création chorégraphique du continent. Elle est une scène d’émergence de nouveaux projets, de découverte de nouveaux talents, de présentation de projets confirmés et d’accueil des professionnels du monde entier pour contribuer à la visibilité de la création chorégraphique et à sa diffusion. Elle est itinérante et s’appuie sur des festivals portés par des opérateurs culturels du continent. Au Maroc, elle propose des pièces de chorégraphes confirmés de l’Afrique, une plateforme des chorégraphes marocains, des performances en espaces publics à Marrakech, master class et des spectacles Génération 2020. lles spectacles sont à suivre sur la plateforme digitale Afropolis.org
