Michael Ryan, qui s'exprimait au cours d'une des séances régulières de questions-réponses que l'OMS organise pour le grand public, s'est dit inquiet de la vitesse de transmission constatée dans quelques pays notamment à cause de nouveaux variant plus contagieux.
Depuis leur première détection le 14 décembre dernier, les variants britanniques du coronavirus ont été signalés dans une cinquantaine de pays, territoires et zones, selon l'OMS.
«Nous entrons dans la deuxième année (de la pandémie) et cela pourrait même devenir encore plus dur, quand on voit les rythmes de transmission», a dit M. Ryan.
Quant aux campagnes de vaccination, il a regretté qu'elles sont pour l'essentiel le fait des pays riches. «Je pense que nous en sommes à 28 millions de doses de vaccins administrées jusqu'à présent. Cinq vaccins ou plateformes différentes ont été utilisées», a précisé le docteur Ryan.
«Ce sont approximativement 46 pays qui sont en train de vacciner mais il n'y en a qu'un seul à faible revenu», s'est inquiété Michael Ryan.
L'OMS et l'Alliance pour les vaccins (Gavi) a mis sur pied le mécanisme Covax pour distribuer des vaccins anti-Covid aux pays défavorisés mais le système souffre d'une tendance au chacun pour soi des pays riches et d'un manque de financement.
L'objectif de l'OMS est de fournir des doses pour jusqu'à 20% de la population des pays participants au Covax avant la fin de l'année. L'agence de l'Onu espère envoyer les premiers vaccins fin janvier ou en février.