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Le 2e colloque Talents Africains appelle au développement des Hubs d’excellence académique en Afrique

L’élément central de la dynamique de développement de notre continent réside dans l’accompagnement du capital humain, qui constitue une richesse inestimable. C’est dans cette optique que s’inscrit la deuxième édition du Colloque Talents Africains, organisée par le groupe Attijariwafa bank, avec la participation de plusieurs personnalités marocaines et étrangères de renom, aux côtés des cadres dirigeants du groupe.

Le 2e colloque Talents Africains appelle au développement des Hubs d’excellence académique en Afrique

Le groupe Attijariwafa bank organise la deuxième édition du colloque Talents Africains, en mode digital, les 2 et 3 décembre 2021, autour du thème : «l’Afrique face à ses défis : Comment les talents peuvent contribuer à l’émergence du continent». Cette thématique s’inscrit pleinement dans la stratégie et la vision du groupe, qui œuvre pour promouvoir l’excellence dans le continent et qui croit dans le potentiel du capital humain en tant que catalyseur d’un nouveau modèle de développement ambitieux, inclusif et pérenne.

«Après le succès de la première édition, le groupe entend pérenniser cette initiative qui permet de créer une réelle dynamique autour de la première richesse de notre continent, qui est celle de sa jeunesse et de ses talents. Cet événement constitue un espace d’échanges privilégié, orienté vers des sujets à forte valeur ajoutée, qui concernent le progrès, le développement et l’essor de l’Afrique», a indiqué le président directeur général du groupe Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, à l’ouverture de ce colloque. Il a, à cette occasion, annoncé le lancement d’une nouvelle initiative en faveur des compétences africaines, en partenariat avec l’agence marocaine de coopération internationale. Il s’agit d’un programme de formation à l’entrepreneuriat au profit d’un large panel d’étudiants africains issus du canal de la coopération. Cette formation sera déployée à partir de ce mois de décembre par le capital humain groupe et Dar Al Moukawil.

Pour sa part, le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a souligné que le gouvernement œuvre pour trouver les combinaisons, qui permettront de rapprocher l’offre en compétences aux besoins de développement réels des régions et des territoires. «Cette démarche se décline sur plusieurs niveaux : d’abord à travers la qualification des ressources humaines et l’accompagnement des cadres et des talents en formation continue au sein des entreprises, mais aussi en favorisant l’émergence d’entrepreneurs créateurs de valeur pour mieux répondre aux besoins des marchés domestique, continental et international», a-t-il noté. Pour ce dernier volet, le ministre a affirmé que le gouvernement a mis en place un programme d’urgence baptisé «Forsa», doté d’une enveloppe budgétaire de 1,25 MMDH, qui se couplera au programme national «Intelaka».

Les leviers d’une coopération efficace au service du développement des compétences des jeunes

Les intervenants à la première table ronde sur les Hubs d’excellence académique en Afrique ont mis en avant les leviers d’une coopération efficace au service du développement des compétences des jeunes. «C’est à partir de nos universités que l’on pensera l’Afrique, que l’on reconstruira les imaginaires dont on a besoin sur le continent. C’est là que l’on repensera l’éthique, le leadership et le comportement qu’on doit avoir et celui de nos dirigeants autour d’une vision d’une Afrique forte et nouvelle», a déclaré Amadou Diaw, président fondateur de l'Institut supérieur de management (ISM) à Dakar. Et de noter qu’il faut développer les partenariats entre les universités africaines afin d’apprendre davantage sur le continent.

En effet, plusieurs pistes ont été avancées au cours des échanges notamment le développement de la dynamique de transfert de compétences, à l’image du programme Erasmus européen, qui a porté ses fruits dans l’intégration européenne au niveau académique. «Pour faire de l’excellence, il faut non pas seulement une mobilité des étudiants, mais également celle des chercheurs et des enseignants. Il ne faut pas que cette mobilité soit à sens unique, avec la déportation de nos chercheurs, mais plutôt la réimplantation des chercheurs ou bien la création de moyens digitaux pour faire travailler ensemble toutes les ressources, y compris la diaspora, au service du développement du continent», a relevé Lionel Zinsou, Administrateur indépendant au Groupe Attijariwafa bank.

Même son de cloche auprès d’Amine Bensaid, président de l’Université Al Akhawayn, qui a souligné l’importance de la mutualisation des ressources et de l’identification de programmes de formation qualité. «Aujourd’hui, il y a deux défis importants pour nos universités : l’accélération des changements dans le monde de l’entreprise et surtout comment mieux servir la génération Z», a-t-il précisé.

Relever ces défis passe nécessairement par l’engagement du secteur privé dans cette dynamique. Pour Laila Mamou, directrice générale déléguée de Sofinco et présidente de l’association Injaz Al-Maghrib, le partenariat public-privé doit jouer un rôle clé dans le développement des hubs d’excellence académique sur le continent. «L’enjeu aujourd’hui est de développer et de massifier des hubs d’excellence inclusifs au niveau continental, en adéquation avec l’offre et la demande et ce, afin d’être un réel ascenseur social», a-t-elle affirmé.

L’Afrique regorge de compétences, qui peuvent jouer le rôle de catalyseurs des initiatives orientées vers le développement du continent. Pour ce faire, «il faut élaborer une stratégie de coopération avec les autres pays du continent, en concertation entre le public et le privé, mettre en place un mécanisme de mise en œuvre et de suivi de cette stratégie et surtout renforcer la diplomatie culturelle», a assuré Karima Mkika, membre du Conseil économique, social et environnemental. Cette coopération doit être l’une des sources de l’émergence d’une nouvelle génération de compétences africaines engagées dans la construction d’un nouveau modèle de développement pour le continent.

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